• C'était hier à Touroparc à Romanèche-Thorens (71570) en Saône et Loire.

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      barbara

     

     

     

    J'ai eu tort, je suis revenue,
    Dans cette ville, au loin, perdue,
    Où j'avais passé mon enfance,
    J'ai eu tort, j'ai voulu revoir,
    Le coteau où glisse le soir,
    Bleu et gris, ombre de silence,
    Et j'ai retrouvé, comme avant,
    Longtemps après,
    Le coteau, l'arbre se dressant,
    Comme au passé,
    J'ai marché, les tempes brûlantes,
    Croyant étouffer sous mes pas,
    Les voix du passé qui nous hantent,
    Et reviennent sonner le glas,
    Et je me suis couchée sous l'arbre,
    Et c'était les mêmes odeurs,
    Et j'ai laissé couler mes pleurs,
    Mes pleurs,

    J'ai mis mon dos nu à l'écorce,
    L'arbre m'a redonné des forces,
    Tout comme au temps de mon enfance,
    Et longtemps, j'ai fermé les yeux,
    Je crois que j'ai prié un peu,
    Je retrouvais mon innocence,
    Avant que le soir ne se pose,
    J'ai voulu voir,
    La maison fleurie sous les roses,
    J'ai voulu voir,
    Le jardin où nos cris d'enfants,
    Jaillissaient comme sources claires,
    Jean, Claude et Régine et puis Jean,
    Tout redevenait comme hier,
    Le parfum lourd des sauges rouges,
    Les dahlias fauves dans l'allée,
    Le puits, tout, j'ai retrouvé,
    Hélas,

    La guerre nous avait jetés là,
    D'autres furent moins heureux, je croix,
    Au temps joli de leur enfance,
    La guerre nous avait jetés là,
    Nous vivions comme hors-la-loi,
    Et j'aimais celà, quand j'y pense,
    Oh mes printemps, oh mes soleils,
    Oh mes folles années perdues,
    Oh mes quinze ans, oh mes merveilles,
    Que j'ai mal d'être revenue,
    Oh les noix fraiches de Septembre,
    Et l'odeur des mûres écrasées,
    C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé,
    Hélas,

    Ils ne faut jamais revenir,
    Au temps caché des souvenirs,
    Du temps béni de mon enfance,
    Car parmi tous les souvenirs,
    Ceux de l'enfance sont les pires,
    Ceux de l'enfance nous déchirent,
    Vous, ma très chérie, ô ma mère,
    Où étiez-vous donc, aujourd'hui,
    Vous dormez au chaud de la terre,
    Et moi, je suis venue ici, pour y retrouver votre rire,
    Vos colères et votre jeunesse,
    Mais je suis seule avec ma détresse,
    Hélas,

    Pourquoi suis-je donc revenue,
    Et seule, au détour de ses rues,
    J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche,
    Pourquoi suis-je venue ici, où mon passé me crucifie,
    Elle dort à jamais mon enfance.

     

     

    "Mon enfance" 1968. Barbara est en tournée à Grenoble. Soudain, elle voit un panneau sur le bord de la route: Saint-Marcellin. Pendant la guerre, elle a passé plusieurs années dans cette petite ville aux portes du Vercors. "Allons y faire un tour!" lance-t-elle à son chauffeur. Son assistante d'alors, Marie Chaix, l'accompagne ce jour-là. Elle se la rappelle marchant dans les rues comme un automate, rester longuement près de la maison qu'elle avait habitée avec sa famille, puis remonter en voiture, sans dire un mot. Pleurant derrière ses grandes lunettes noires. Un peu plus tard, Barbara enregistre Mon enfance, souvenir intime, tendre et douloureux de ce retour fugace. "Parmi tous les souvenirs, ceux de l'enfance, sont les pires, ceux de l'enfance nous déchirent."

     

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  • Adrets 1886

    « La vie humaine est une rosée passagère. »

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    Alors que l'on célèbre cette année le cinquantenaire de la fin de la guerre d'Algérie, la Bibliothèque Teisseire-Malherbe et l'association Coup de Soleil Rhône-Alpes ont proposé, hier, une relecture originale de l'histoire franco-algérienne de 1962 à 2012, abordée par trois femmes aux parcours différents mais réunies dans une humanité commune et le
    désir d'apaiser l'avenir.

    Cette soirée a entendu les témoignages de réconciliation de trois filles de protagonistes de la guerre d'Algérie : une fille de moudjahid, une descendante de français d'Algérie et une fille de harki. Maïssa Bey a écrit de nombreux romans dont Bleu blanc vert et Sous le jasmin la nuit. Anne Châtel-Demenge vient de publier Comment j'ai tué le consul. Fatima Besnaci Lancou est l'auteur de Fille de harki.

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    Maïssa BEY

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    Anne CHÂTEL - DEMENGE 
    Amities 2537
    Amities 2510 
    Fatima BESNACI-LANCOU 

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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