• L'après midi d'hier ainsi que la soirée furent bien chargés. Tout commença au quartier Saint-Bruno, pour un vide grenier, une tombola et une animation "carnavalesque" de la  compagnie "La batook". D'abord, sur la place Saint-Bruno, juste à côté du marché. SMH 7743 SMH 7769 SMH 7798 SMH 7805 SMH 7841 SMH 7861 SMH 7871 SMH 7881 SMH 7930 SMH 7942

    http://batook.org/index.php?gstrLangue=fr
    Ensuite le cortège s'ébranla en direction du parc Marliave où un concert de musique brésilienne était programmé...mais auquel je ne pouvais assister. J'ai enfourché mon vélo, pour me rendre  dans un autre parc à 6kms500.
     

    Le parc Jo Blanchon (maire de Saint Martin d'Hères de 1971 à 1998) Dans ce superbe parc étaient programmés:
    SMH 7987

    SMH 7997 Léonid  https://myspace.com/leonidchanson 

    SMH 8011 SMH 8041 SMH 8054 SMH 8079 SMH 8083 SMH 8114 SMH 8128 SMH 8140 Djemdi https://myspace.com/djemdi
    SMH 8186 SMH 8194 Laids Crétins des Alpes...
    http://www.laidscretinsdesalpes.org/
    jusqu'à une heure tardive de la nuit...

     

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  • L'été est une saison qui prête au comique. Pourquoi? Je n'en sais rien. Mais cela est. (Gustave FLAUBERT)

    Solstice d'été

     

     

     

    Grenoble en cette journée de la fête de la musique.

    Zidane 7621 Zidane 7613 Zidane 7616 Zidane 7637 Zidane 7639 Zidane 7641 Zidane 7647 Zidane 7653 Zidane 7659 Zidane 7676 Zidane 7686 Zidane 7688 Zidane 7691 Zidane 7698


    32 commentaires
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    C'était un homme en blanc, barbe assortie, longs cheveux idoines. Il faisait de lamoto et parlait avec une voix sucrée, comme il chantait. Masculin-féminin,Georges Moustaki était un homme à femmes, qui l'adoraient. Il en avait épousé une, Yannick, dont il eut une fille, Pia, née en 1956. Il en avait aimé certaines, il en avait adulé au moins deux : des femmes en noir, Piaf, le moineau, qui l'asservit pour mieux le révéler, et Barbara, l'exigeante, la "longue dame brune"raccompagnée tard dans la nuit à la sortie des cabarets.
     

    Moustaki était à la fois profondément méditerranéen et superbement atlantique. Mais le secret était ailleurs : "Si je suis autant connu à l'étranger, c'est que je suis très français", disait l'inventeur d'une tour de Babel dont la clé de compréhension serait l'amour du voyage et de l'humanité. L'auteur-compositeur "à la gueule de pâtre grec" est mort le jeudi 23 mai, à Nice, des suites d'une longue maladie. Né le 3 mai 1934 à Alexandrie (Egypte), Yussef Mustacchi (Georges Moustaki) était âgé de 79 ans.

    Il confiait faire partie de ces êtres qui, selon la formule du critique et philosophe George Steiner, qu'il admirait, "n'ont pas de racines, mais des jambes". Mais s'il a pu parcourir le monde avec un appétit sans égal, tout en habitant fidèlement, depuis 1961, l'Ile Saint-Louis à Paris, c'est qu'il est un enfant de l'Orient cosmopolite.

    L'Alexandrie de la première moitié du XXe siècle est un lieu de brassage culturel. Toutes les nationalités, et religions, s'y croisent. La chanson y est en effervescence – d'autres transfuges viennent enrichir l'histoire de la chanson française, de Georges Guétary, né à Alexandrie, à Claude François, né sur les bords du canal de Suez, ou Dalida, du Caire... La grande chanteuse Oum Kalsoum, mais aussi Mohamed Abdel Wahab, Farid el Atrach ou Asmahan, inventent la bande son de l'Egypte moderne, de la chute de la royauté égyptienne à la Révolution nassérienne et panarabiste.

    Georges Moustaki a deux parents grecs, Nessim et Sarah, "cousins germains, mais originaires de deux îles différentes". L'artisan de la dislocation, c'est Giuseppe (Joseph, Youssef) "comme moi", le grand-père, une légende dans lafamille, qui fabriquait des gilets brodés pour les notables égyptiens. "Il braconnait, adorait l'huile d'olive. Un jour un bateau est passé, il l'a pris, est arrivé à Alexandrie. C'était l'Empire ottoman. Il était devenu turc, de papiers." "Je parle mal le grec, expliquait Georges Moustaki. Mes parents sont nés en Egypte. Pour moi et mes sœurs, le culte du français a vite occulté le grec, qui était la langue de l'exil."
     

    M. Mustacchi dirige la Cité du livre, l'une des plus grandes librairies du Moyen-Orient. Les célébrités y défilent. Et des Italiens, des Turcs, des Orthodoxes, des juifs, des byzantins, des orientaux... "Ce fut la plus belle de toutes les universités."Pendant la seconde guerre mondiale, les alertes à la bombe envoient le jeune Yussef au paradis – le sous-sol, réservé aux livres d'enfants. Devenu Georges, en hommage à Brassens, il le raconte dans un livre, Fils du brouillard, paru en 2000, où se croisent ses souvenirs de Georges et ceux, infiniment plus durs, de son amiSiegfried Meir, emprisonné à Auschwitz et Mauthausen.


    ll y a des villes qui marquent pour toujours : Alexandrie, donc, puis Bruxelles, où Yussef (Joseph) Mustacchi, à 20 ans, a reçu son premier cachet, pour avoirchanté et joué du piano ("mal") dans un cabaret, La Rose noire. Et puis Paris, adoptée trois ans avant l'escapade belge. Dès 1951, il fréquente le cabaret des Trois Baudets, y découvre Brassens en première partie d'Henri Salvador. Il chante à l'Echelle de Jacob, Brel est la vedette. Moustaki a connu Brialy (24 ans alors) allongé, "le dos cassé après une chute sur un tournage. Allongé, mais séducteur". L'apprenti chanteur vit alors en zigzag, fait du gymkhana dans les cabarets : Les Trois Baudets, La Colombe, La Rose noire, Milord l'Arsouille, L'Echelle de Jacob, Le Port du salut... "Le seul où je n'ai jamais chanté, c'est L'Ecluse. Mais j'allais ychercher Barbara pour dîner sur l'île."

    Il a rencontré tout le monde, de Brassens à Dalida. Il a présenté Harry Belafonte àJorge Amado, qui "adorait les photos entre amis" – Sartre, Beauvoir, des leaders africains, des intellectuels asiatiques... L'enfant de l'Orient cosmopolite adore les familles recomposées. Il s'emploie à les unir.

    Ainsi, dans ses errances consenties, Moustaki se forge-t-il trois histoires, trois espaces géographiques : la France, la Méditerranée, le Brésil. Moustaki, acte I, le français : en 1952, il ose à peine ses chansons, mais elles se remarquent, et le guitariste Henri Crolla fait le pari qu'elles plairont à la Reine Piaf. Gagné. Il est timide, elle a de l'oreille, elle lui prend trois chansons, enregistrées en 1958, "Eden Blues", "Les orgues de barbarie", "Le gitan et la fille" – un super 45-tours où ils font couple, Edith Piaf chante Jo Moustaki. Puis, il lui écrit Milord, dont elle confie la mise en musique à Marguerite Monnot. Dès sa création en scène, Milord devient un standard. Après quelques autres incunables, et un an de soumission, Georges Moustaki déclare forfait. "Brassens était mon maître, elle était ma maîtresse."

    Il compose alors pour toutes les vedettes du moment (Colette Renard, Dalida,Yves MontandCora Vaucaire, Juliette Gréco, Tino Rossi, Barbara...). Il défend ensuite sous son nom son répertoire en français sur une demi-douzaine de 45-tours ("La carte du tendre", "Dire qu'il faudra mourir un jour", "La mer m'a donné"...). Devant l'insuccès, sa maison de disques lui rend son contrat. Il commence à percevoir ses droits d'auteurs. "J'ai pris alors une sorte de retraite, j'avais gagné de l'argent et, avec Piaf, je sortais d'une histoire tellement formidable que tout, à côté, me paraissait secondaire..." Dix ans dilettante : devenir un crack aux échecs ou au ping-pong, filer à Amsterdam pour un tableau... "Je n'avais aucune urgence. Mais, petit à petit, je suis passé de la Jaguar à la 4 L, réduisant chaque fois mes besoins pour ne pas avoir à travailler."

    1967, c'est l'année Barbara. Pour elle, il écrit "La longue dame brune", et elle le somme de chanter avec elle cette chanson qui les lie, lors d'une tournée épuisante. Dans sa retraite aux dorures fléchissantes, Moustaki reçoit un coup de fil : "Une invitation pour un récital à la cafétéria du théâtre de Caen. J'accepte. Peu après, Barbara m'appelle, me dit : 'Je vais à Caen demain, viens avec moi, il y a quelqu'un qui y chante et que tu vas adorer'." C'était Serge Reggiani, à qui Moustaki donnera ensuite "Sarah", "Votre fille a vingt ans", "Ma liberté"... des carrés d'as qui le ramèneront à la vie publique.

    "Pendant un an, j'ai programmé des concerts de jazz à Caen : Gato Barbieri,Michel PortalAldo RomanoEddy LouissDaniel HumairMartial Solal." Pour lui, Moustaki a composé une chanson de liberté, que les maisons de disques refusent. Elle sort enfin en 1969. Elle précède les envies d'ailleurs des orphelins de Mai 68."

    La ballade gréco-latine plaira jusqu'à Salvador de Bahia, la ville de tous les saints, au Brésil, l'un des points de passage préférés de Moustaki. "J'y suis arrivé par Jorge Amado, après un court séjour à Rio, où en 1972 la chanteuse Nara Leaom'avait invité au Festival de la chanson populaire", expliquait-il. En 1973, il adaptera en français "Aguas de Março", un hymne bossa-nova, suivant les traces du pionnier Pierre Barouh. Trente ans après, "Moustaki", l'album sorti en 2003, commence par un hommage à Barbara écrit sur la musique Odeon, un choro célèbre du compositeur brésilien Ernesto Nazareth. Chez Moustaki, la fidélité est toujours au rendez-vous. Pour Vagabond, en 2005, Georges Moustaki a enregistré à Rio de Janeiro, entouré de Paula Morelenbaum et du pianiste et compositeur Francis Hime.

    Alors qu'il compose pour la fine fleur de la variété française, Georges Moustaki continue d'essayer une carrière personnelle. Il le fait d'abord sous un nom d'emprunt, Eddie Salem, son orchestre et ses chanteurs arabes, avec en 1960 un répertoire oriental-égyptien – puis grec (Les enfants du Pirée) – et quelques rocks parodiques. En 1966, il part en Grèce pour la première fois et y rencontre l'actrice et chanteuse Melina Mercouri, qui transformera par la suite en le chantant en grec "Le Métèque" et "En Méditerranée", en hymnes de résistance face à la dictature des colonels. Puis, il chante "La Pierre" du compositeur grec Manos Hadjidakis, "L'homme au cœur blessé", "Nous sommes deux", sur des musiques de Mikis Théodorakis. Toujours proche de l'Orient, il chante avec Areski "J'ai vu des rois serviles", joue dans Mendiants et orgueilleux, film adapté du roman d'Albert Cossery, et ainsi de suite – en 1996, sur Tout reste à dire, c'est le flûtiste turcKudsi Erguner qui répond présent pour un poème chanté de Yunus Emre (XIIIesiècle).

    Il se produit enfin en vedette, à Bobino à Paris en janvier 1970. Il est chaleureux, liant. Il chante des anciennes chansons, jamais enregistrées, comme "Donne du rhum à ton homme". Les chansons de l'album qui paraît début 1978 jalonnent une année de déplacements (San Francisco, New York, Mexico, Tokyo, Québec, Eilat, Paris). "Vieux sage" dans "Si je pouvais t'aider", il retrouve sa fraîcheur dans une "Elle est elle" quasi juvénile (avec la voix de sa fille Pia Moustaki, née en 1956 – en 1988, naîtra son fils, Laurent. "Solitaire, sans état d'âme et sans souffrance / Mavoile est gonflée de mystère / Ma cale est remplie d'innocence." Un inlassable de la chanson.

    En 2003, Moustaki publie "Moustaki", qui comporte la première chanson qu'il a composée, "Gardez vos rêves" et, pour la première fois, son propre enregistrement de Milord, composée jadis pour Edith Piaf. Jean-Claude Vannier donne à l'album un ton contemporain. Le dernier album de Moustaki faisait le point sur cette question française. Pour "Solitaire", Moustaki fait main basse sur toute la jeune génération. Vincent Delerm, Cali pour des duos, Vincent Segall pour les arrangements. Dédié à Henri Salvador, l'album rend hommage à l'âge d'or la chanson française, et à l'amour. Il y reprend ses chansons "gold" : "Sans la nommer", "La liberté et la fleur au fusil", "Ma solitude", "Donne du rhum à ton homme". En 2005, avec Vagabond, il revient sur son amour pour la bossa-nova, en 2008, il intitule un disque de duos Solitaire... Le paradoxe Moustaki. 

    Moustaki avait chanté partout dans le monde. De Rio à l'Olympia, de Bobino auJapon, du Québec à l'Algérie, l'homme en blanc et à la voix suggestive, avait rassemblé. Fidèlement, car les fidélités se créent dès l'enfance. Et quelle leçon entirer ? Réponse de l'enfant d'Alexandrie : "Je déclare l'état de bonheur permanent / Et le droit à chacun à tous les privilèges. Je dis que la souffrance est chose sacrilège / Quand il y a pour tous des roses et du pain blanc."

    In Le Monde
     

     

     



     


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  • p

    Pour la cérémonie des vœux de la ville de Grenoble. Je serai ce soir au Palais des Sports pour découvrir ces 2 troupes dont on dit le plus grand bien : Taraf de Haidouks & Kocani Orkestar. 

     


    18 commentaires
  •  

     

      barbara

     

     

     

    J'ai eu tort, je suis revenue,
    Dans cette ville, au loin, perdue,
    Où j'avais passé mon enfance,
    J'ai eu tort, j'ai voulu revoir,
    Le coteau où glisse le soir,
    Bleu et gris, ombre de silence,
    Et j'ai retrouvé, comme avant,
    Longtemps après,
    Le coteau, l'arbre se dressant,
    Comme au passé,
    J'ai marché, les tempes brûlantes,
    Croyant étouffer sous mes pas,
    Les voix du passé qui nous hantent,
    Et reviennent sonner le glas,
    Et je me suis couchée sous l'arbre,
    Et c'était les mêmes odeurs,
    Et j'ai laissé couler mes pleurs,
    Mes pleurs,

    J'ai mis mon dos nu à l'écorce,
    L'arbre m'a redonné des forces,
    Tout comme au temps de mon enfance,
    Et longtemps, j'ai fermé les yeux,
    Je crois que j'ai prié un peu,
    Je retrouvais mon innocence,
    Avant que le soir ne se pose,
    J'ai voulu voir,
    La maison fleurie sous les roses,
    J'ai voulu voir,
    Le jardin où nos cris d'enfants,
    Jaillissaient comme sources claires,
    Jean, Claude et Régine et puis Jean,
    Tout redevenait comme hier,
    Le parfum lourd des sauges rouges,
    Les dahlias fauves dans l'allée,
    Le puits, tout, j'ai retrouvé,
    Hélas,

    La guerre nous avait jetés là,
    D'autres furent moins heureux, je croix,
    Au temps joli de leur enfance,
    La guerre nous avait jetés là,
    Nous vivions comme hors-la-loi,
    Et j'aimais celà, quand j'y pense,
    Oh mes printemps, oh mes soleils,
    Oh mes folles années perdues,
    Oh mes quinze ans, oh mes merveilles,
    Que j'ai mal d'être revenue,
    Oh les noix fraiches de Septembre,
    Et l'odeur des mûres écrasées,
    C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé,
    Hélas,

    Ils ne faut jamais revenir,
    Au temps caché des souvenirs,
    Du temps béni de mon enfance,
    Car parmi tous les souvenirs,
    Ceux de l'enfance sont les pires,
    Ceux de l'enfance nous déchirent,
    Vous, ma très chérie, ô ma mère,
    Où étiez-vous donc, aujourd'hui,
    Vous dormez au chaud de la terre,
    Et moi, je suis venue ici, pour y retrouver votre rire,
    Vos colères et votre jeunesse,
    Mais je suis seule avec ma détresse,
    Hélas,

    Pourquoi suis-je donc revenue,
    Et seule, au détour de ses rues,
    J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche,
    Pourquoi suis-je venue ici, où mon passé me crucifie,
    Elle dort à jamais mon enfance.

     

     

    "Mon enfance" 1968. Barbara est en tournée à Grenoble. Soudain, elle voit un panneau sur le bord de la route: Saint-Marcellin. Pendant la guerre, elle a passé plusieurs années dans cette petite ville aux portes du Vercors. "Allons y faire un tour!" lance-t-elle à son chauffeur. Son assistante d'alors, Marie Chaix, l'accompagne ce jour-là. Elle se la rappelle marchant dans les rues comme un automate, rester longuement près de la maison qu'elle avait habitée avec sa famille, puis remonter en voiture, sans dire un mot. Pleurant derrière ses grandes lunettes noires. Un peu plus tard, Barbara enregistre Mon enfance, souvenir intime, tendre et douloureux de ce retour fugace. "Parmi tous les souvenirs, ceux de l'enfance, sont les pires, ceux de l'enfance nous déchirent."

     

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