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Depuis plusieurs mois, le président de la Foire des Rameaux est un homme inquiet. Inquiet parce qu'il sait « qu'en 2012, l'Esplanade, ça sera fini. Franchement, jamais je n'aurais pensé vivre un tel changement. Ni mes collègues d'ailleurs... » Même si Michel Rabbat ne passe qu'un mois par an à Grenoble, il est au courant de tout, et notamment « de la lettre envoyée par Michel Destot à plusieurs maires de l'agglomération pour trouver un nouveau site. Je surveille cette affaire de très près ».
« Nous voulons le même champ de foire »
Lors d'une entrevue non officielle en juin dernier avec le maire de la ville, celui qui est aussi le premier vice-président du Syndicat national des industriels forains avait déjà exposé ses "exigences", celles-ci n'ayant d'ailleurs pas changé d'un iota : « J'ai clairement demandé que l'on ait le même champ de foire, tant au niveau de la superficie qu'au niveau de la structure en fer à cheval. Bien sûr, le domaine public est inaliénable, mais la Ville nous est redevable d'un emplacement pour travailler. On ne peut pas, comme ça, virer des commerçants sous prétexte qu'il faut construire des logements et laisser passer <script type="text/javascript"> </script>
un tram !
Sur l'Esplanade, nous avons des conditions de travail et de sécurité optimum. Je ne suis pas certain qu'on les retrouve ailleurs. Et puis, on vit chaleureusement avec les riverains.
»
Blessé que la Ville remette en cause « un lieu mythique sans se soucier d'une tradition qui date de Lesdiguières », Michel Rabbat ne compte pas pourtant « déclarer la guerre à la municipalité : les élus, comme les Grenoblois, sont très attachés à la Foire des Rameaux. Je pense qu'ils feront leur possible pour trouver la meilleure des solutions, je leur fais totalement confiance. C'est de toute façon dans leur intérêt : mieux vaut ne pas se mettre à dos les habitants avant les élections municipales ! »
Reste maintenant à trouver un terrain d'entente... Pour Michel Rabbat, « pas question d'aller s'installer à Alpexpo. Il n'y a pas assez de place, on ne pourrait pas avoir la même configuration ». Lui avait bien des vues sur « un espace immense situé dans le prolongement du Stade des Alpes, mais il est apparemment inondable. Il faut un vrai emplacement, sinon la Foire des Rameaux va mourir... » Et cela, le président de la Foire depuis 28 ans, n'ose même pas l'imaginer. « Avec ses 140 participants et ses 7 à 8 000 visiteurs par jour durant trois semaines, la Foire de Grenoble est non seulement une institution dans la capitale des Alpes, mais elle est également une référence en Europe : tout le monde vient la voir. Elle est la plus belle et elle marche très fort ! Alors vraiment, je ne comprends pas... »
Source: Le Dauphiné Libéré.
PS:une pétition circule pour que la Foire des Rameaux garde son site habituel;celui de l'Esplanade.
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La veille du lancement des premiers passeports et cartes d'identité biométriques, le gouvernement algérien, même s'il ne le déclare pas ouvertement, prend au sérieux l'éventuelle apparition de certaines résistances chez les femmes voilées et, à un degré moindre, chez certains porteurs de barbe. Cette appréhension s'est dégagée avant-hier, à travers la communication donnée à Constantine par le ministre
de l'Intérieur à I’occasion de la rencontre pour la région est du pays, dédiée au lancement de la deuxième phase de cette opération.Selon Yazid Zerhouni, la susceptibilité des femmes voilées a été prise en charge dans la phase de préparation du lancement de l'opération. Pour preuve, il cite I’affectation, à chaque structure de daïra, d'une femme qui prendra en charge la numérisation des photos des femmes voilées. Un procédé qui évite à ces dernières de “poser” tête nue devant des inconnus.
Reste que le ministre sera muet quant à un éventuel scénario où la femme voilée s'opposera, non pas à se prendre en photo, dévoilée, par un homme, mais au fait que son portrait, tête nue, circulera par le biais des futurs documents biométriques dans des lieux publics.
Autrement dit, le problème risque de se poser en des termes autres que ceux retenus par Yazid Zerhouni. En effet, les adeptes d'un islam rigoureux, disons les proches du wahhabisme, sont contre l'apparition de la femme tête nue sur les photos. Du coup, le fait que le photographe soit une femme ou un homme ne se pose même pas.
Pour les porteurs de barbe, le gouvernement semble avoir laissé le choix aux citoyens. Toutefois, le ministre de l'Intérieur, toujours à partir de Constantine, concédera que le fait de figurer barbu sur de tels documents créera des problèmes pour les concernés, à chaque passage devant les filtres au niveau des aéroports notamment. Un problème ramené par Yazid Zerhouni à sa simple expression technique. Le relief de la barbe, au passage d'un filtre, risque de ne pas correspondre à celui numérisé sur le passeport biométrique obligeant le concerné à se soumettre à d’autres procédés d’authentification. Une façon de dire que c’est dans l’intérêt de ces barbus de se faire prendre en photo numérisée, sans barbe, lors de la confection de la carte et du passeport biométriques.Source: Liberté
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