• Moins de haine égale plus de paix!

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    Alain Souchon, l’auteur de Bidon et Foule sentimentale, vient de signer un nouvel opus, Ecoutez d’où vient ma peine, où figure un titre dédié à Sidi Fredj et au public algérien.

    -  Dans votre nouvel album Ecoutez d’où vient ma peine, figure une chanson dédiée à Sidi Fredj, une scène nationale qui vous a apparemment marqué...

    - Eh bien, je suis venu chanter, il y a à peu près quinze ans, je crois, dans un théâtre (en plein air) du côté d’Alger qui s’appelle Sidi Ferrouch (Sidi Fredj). Un endroit de plaisir ! Une baie, une belle piscine, des hôtels... et notamment un théâtre antique comme à l’époque des Romains, en U et avec une scène en bas. J’y avais chanté deux soirs de suite. Et j’ai été vraiment et extrêmement heureux.

    -  Vous avez été « bluffé » par le public algérien...

    - Oui, il y avait ce climat merveilleux, la mer derrière, magnifique ! Et puis tout les gens qui connaissaient mes chansons.

    -  Le public vous avait adopté...

    - Voilà ! Quand on va à l’étranger, on se dit : bon, les gens ne vont pas reconnaître le répertoire. Cela ne va pas être drôle pour eux. Mais, en fait, ils chantaient avec moi. C’était génial ! J’avais beaucoup apprécié.

    -  Justement, dans le titre Sidi Ferrouch (Sidi Fredj), vous chantez : A qui faut-t-il demander/Et comme un pardon m’accorder/Le droit de revenir chanter/ A sidi Ferrouch en été. Mais vous êtes innocent...

    - (Rires). Innocent, cela est vrai ! Vous savez les gens d’ici (France) ont peur qu’il y ait des attentats. Il y a des gens énervés partout ! Je vais retourner à Sidi Ferrouch (Sidi Fredj). Comme l’a fait Jane Birkin et des amis artistes dans des petits endroits.

    -  Et dans le titre Sidi Ferrouch (Sidi Fredj), vous chantez des couplets en « yaourt » arabe...

    - (rires). Vous avez raison. C’était très difficile, mais cela ne fait rien. Cela m’a beaucoup intéressé. Cependant, c’est une belle marque d’amour pour l’Algérie. Bon, il y a eu suffisamment de problèmes dans le passé. Maintenant, ce sont les nouvelles générations qui dépassent tout cela. On s’entend bien et on est attirés les uns par les autres. En Algérie et au Maghreb, il n’y a pas que le beau temps, mais il y a aussi tout un monde philosophique, une vision de la vie et un calme que les Européens ignorent. Un monde différent de nous. On est beaucoup plus énervés, nous.

    -  Justement, vous êtes un chanteur engagé pour les causes nobles et universelles...

    - Oui, exactement. Et cela existe dans tous les pays.

    -  Le clip Sidi Ferrouch (Sidi Fredj) est très émouvant. Vous chantez la main sur le cœur...

    - Vous savez, ces deux concerts à Sidi Fredj m’avaient touché. Je trouve qu’on est faits pour être amis et frères, tous. J’espère revenir bientôt à Alger et à Sidi Fredj. Aller chanter aussi à Djanet que je connais très bien.

    -  Votre nouvel album Ecoutez d’où vient ma peine, par analogie aux autres, il est plutôt intime et intimiste. C’est l’âge, la rédemption ?

    - (rires). Non ! J’aime bien explorer des ambiances musicales différentes. Des fois, c’est un peu rock... Mais là, c’était un moment plus intime et je suis content comme ça.

    -  Vous raillez la crise financière mondiale, vous parlez du milieu carcéral, des SDF...

    - Absolument ! Des gens qui s’enrichissent sans effort et qui ont coulé l’entreprise, c’est indécent. Quand on gère une entreprise et, au bout d’un an, on la coule, puis on bénéficie d’un parachute doré énorme, c’est scandaleux. Et puis, les prisons pour femmes, c’est bouleversant ! Les femmes, c’est rare qu’elles soient méchantes ! En général, elles ont suivi leurs amoureux, lesquels les ont entraînées pour faire des « bêtises ».

    -  Et le single Parachute doré vous l’avez offert aux fans pour le télécharger gratuitement sur le net...

    - Exactement ! Comme ça raillait, comme vous le disiez, le monde de l’argent dirigeant tout, je me suis dit : on va mettre le titre gratuitement sur internet. Et il y a eu plein de gens qui l’ont téléchargé et cela m’a fait plaisir.

    -  Dans le titre Popopo, vous brocardez le révolutionnaire Che Guevara... C’est jugé comme lèse-majesté, voire shocking !

    - Vous trouvez que c’est shocking ? (rires). Non, mais parce que Che Guevara défendait des idées politiques que je trouve très bien. Contre le capitalisme, l’hégémonisme ou encore l’impérialisme américain et pour la liberté. Mais il avait un défaut. Il aimait trop les armes à feu. Il a tué des tas de gens. Il a été extrêmement cruel. Il avait un côté aventurier.

    -  Vous êtes anti-belliqueux...

    Oui ! J’ai horreur de la violence.

    -  Qu’est-ce qui vous horripile ?

    - Les injustices, la méchanceté et l’hostilité. Il faut être gentil les uns avec les autres, sinon le monde est foutu. Chacun doit être un petit soleil pour réchauffer les autres.

    -  Et qu’est-ce qui vous donne de l’espoir ?

    - Ce sont les nouvelles générations qui ont beaucoup de bonne volonté et que le monde aille mieux.

    Paroles de la chanson Sidi Ferrouch (Sidi Fredj)

    C’était un théâtre en plein air

    Le ciel était clair, on voyait la mer

    Avec mon cœur, avec ma bouche

    J’étais chanteur à Sidi Ferrouch

    Il y a 10 ans je crois, ces Algériens

    reprenaient avec moi en refrain

    Et par cette ferveur chantée

    Je sentais mon cœur touché

    lA qui faut-il donc demander

    Et comme un pardon m’accorder

    Le droit de revenir chanter

    A Sidi Ferrouch en été.


    Source:El Watan.


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  • Quand la vie est une forêt,

    Chaque jour est un arbre

    Quand la vie est un arbre

    Chaque jour est une branche

    Quand la vie une branche

    Chaque jour est une feuille.


    Jacques Prévert.












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  • Il n'y a pas de vent favorable pour qui ne sait où il veut aller.


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  • Voilà le dernier livre que j'ai déniché cet après midi dans la bibliothèque de mon quartier!

    syngué sabour (du perse syngue "pierre" et sabour "patiente".

    Pierre de patience.Dans la mythologie perse,il s'agit d'une pierre magique que l'on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs,ses souffrances,ses douleurs,ses misères...On lui confie tout ce que l'on n'onse pas révéler aux autres...Et la pierre écoute,absorbe comme une éponge tous les mots;tous les secrtes jusqu'un beau jour elle éclate...Et ce jour-là on est délivré.


    Un mot sur l'auteur:
    Atiq Rahimi est né en 1962 à Kaboul (Afghanistan), il vit et travaille aujourd'hui à Paris. Il a fait ses études au lycée franco-afghan Estiqlal de Kaboul puis à l'université (section littérature).
    En 1984, il quitte l'Afghanistan pour le Pakistan à cause de la guerre, puis demande et obtient l'asile politique en France où il passe un doctorat de communication audiovisuelle à la Sorbonne. Il réalise des films documentaires et adapte en 2004 son roman Terre et cendres, qui, présenté à au festival de Cannes obtient le prix "Regard sur l'avenir".


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