• Le château de Sassenage.

    Édifié entre 1662 et 1669, au pied du Vercors, ce château a conservé son architecture originelle. Construit par Charles Louis Alphonse de Sassenage, le château est la dernière des trois demeures édifiées par les puissants seigneurs de Sassenage.

    Oeuvre de l'architecte Valentinois Laurent Sommaire. Le château à conservé l'essentiel de ses décors d'origine, l'intérieur révèle ainsi de nombreux éléments des XVIIe  et XVIIIe siècle, tels que le grand escalier d'honneur à balustres et arcades de pierre en fait certainement l'un des plus beaux du Dauphiné, la cuisine voûtée organisée autour d'une monumentale cheminée et ses ustensiles d'époque, ou encore les parquets et le mobilier portant l'estampille des ébénistes Grenoblois "Haches". Le château abrite environ 80 objets classés "Monuments Historiques". A l'étage une formidable collection d'archives, des centaines de parchemins dont le plus ancien remonte à environ 1250 ainsi que des milliers de documents et de livres d'époque.

    Le frontispice au-dessus de la porte d'entrée avec sa magnifique fresque de la Fée Mélusine naïade des eaux du Germes du Furon si chère à la famille Bérenger. La marquise de Bérenger Sassenage légua le château en 1971 à la Fondation de France.






    Les Cuves de Sassenage.

    Au milieu d’une faune et d’une flore préservées, l’ascension vers les Cuves invite à contempler les eaux limpides du Furon et d’un panorama exceptionnel sur Grenoble, avant de s’enfoncer dans la fraîcheur et la tranquillité du monde souterrain, au cœur du Vercors. Un dépaysement garanti faisant oublier un instant la proximité de l’agglomération…

    Les Cuves attirent depuis fort longtemps peintres, poètes, explorateurs ou simples promeneurs en quête d’un lieu enchanteur. Leurs galeries aux noms évocateurs (« Galerie des enfers » ou « Allée des tombeaux ») auraient d’ailleurs inspiré Dante pour sa description de l’enfer dans la « Divine Comédie ». La salle des Rataplanades doit quant à elle son nom aux chauves-souris, rataplanades en patois dauphinois, qu’elle abritait autrefois (cinq espèces différentes, dont deux très rares en Europe, toujours présentes aux abords de la grotte).









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  • Lambèse officiellement Lambèse-Tazoult (latin : Lambaesis) est une ville militaire d'Afrique romaine se situant au nord-est de l’Algérie dans la région des Aurès, à 10 km de Batna, sur la route de Timgad à Khenchela.

    L’agglomération de Lambaesis eut comme premier élément un camp de 200 mètres édifié en 81 par la IIIe Légion Augusta, un deuxième de deux hectares sera construit un peu plus tard et un troisième le suivra très peu après, les lieux furent inspectés par l’empereur Hadrien en 128.

    L’agglomération civile se développa autour des bâtiments militaires peuplés de soldats et d’autres catégories de personnel tel l’officum.

    Les ingénieurs militaires ont aidé à la construction des édifices du Lambèse civil.

    À partir de la deuxième moitié du IIIe siècle le statut juridique de la ville changea, de simple municipe elle est élevée au rang de colonie et devint ainsi la capitale de la Numidie.

    La légion est dissoute en 238, à la suite de troubles liés à la nomination de l’empereur Gordien Ier, privant la cité de son soutien économique majeur. Quelques décennies plus tard Lambèse perd son titre de capitale en raison de la restructuration politique de 315. Constantin regroupe les deux Numidie et en transfère le chef-lieu à Cirta.

    Les fouilles de la ville antique commencent en 1848, dirigées par le colonel du 2e régiment de la Légion étrangère, Carbuccia.



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  • Quand un collègue est venu nous dire qu’une connaissance, fils d’immigré né en Seine-Saint-Denis, avait escaladé l’Everest sans aucune expérience de la montagne et voulait en parler à l’occasion de la préparation d’un livre, on a haussé les sourcils, franchement incrédule. Comme on ne le connaissait pas, on a cherché son nom sur Google - Nadir Dendoune -, et l’on a découvert que le phénomène avait également fait Paris-Sydney à VTT, filé à Bagdad en 2003 pour devenir bouclier humain, écrit deux livres… Bien, bien, bien. Encore quelques clics, et on découvrait son visage sur le toit du monde : un cliché net, cadré serré, arborant un carton en forme de cœur sur lequel était griffonné au stylo «9-3», le numéro de son département. Après une ultime recherche, on a dû ravaler nos a priori : le 25 mai 2008, Nadir Dendoune était bien devenu le premier Franco-Algérien à gravir l’Everest.


    Un exploit paradoxalement peu médiatisé pour cette montagne mythique qui aimante chaque saison des centaines d’alpinistes . Car, si ce presque quadragénaire à l’allure adolescente - fils-d’immigré-qui-en-a-marre-des-clichés-sur-la-banlieue - rêve de reconnaissance sociale, sa gouaille 93 et ses jugements définitifs sur la communauté des montagnards en font un personnage sympathiquement ingérable.


    Sa vie

    Pour être un aventurier, il faut être blanc, s’appeler Vincent… J’ai fait l’Everest parce que je voulais aller là où on ne m’attendait pas. Le rap, ça va un moment. Je suis un ancien «caillera» (vol, bagarre), j’ai un peu tâté de Fleury-Mérogis, mais rien de bien grave. J’ai quitté la France en 1993, pour un raid en VTT jusqu’à Sydney. Et c’est là que ma vie a changé. Un vrai déclic quand on m’a considéré pour la première fois comme un Français à part entière, un type normal. J’y suis resté plus de sept ans, et le 9 août 2001 j’ai obtenu la nationalité australienne. Je suis le premier Australo-Beur. Aujourd’hui, j’ai trois passeports (français, algérien, australien) mais pas de vraie identité, c’est un peu triste.

    L’Everest

    Tout a commencé en 2001, lors d’un passage à Katmandou, à l’occasion d’un petit trek jusqu’au camp de base de l’Annapurna. Un guide m’a demandé en voyant ma forme si j’avais déjà fait de l’alpinisme. Et l’idée a fait son chemin. Quitte à souffrir, que ce soit pour la plus belle montagne du monde et la plus haute. Bien sûr, j’aurais pu faire le mont Blanc, mais ça ne m’intéressait pas. J’ai ensuite rencontré à Paris un chef d’expédition népalais, et c’est lui qui m’a orienté vers une expédition commerciale et a facilité mon inscription. On s’est revus régulièrement et, chaque fois, je lui disais que j’avais fait un nouveau sommet, pour avoir l’air crédible. Je ne me suis jamais vraiment entraîné ; mais en faisant mon footing quotidien, pendant plus de cinq ans, je me disais : «Je vais en baver, je vais en baver, je vais être une grosse merde, mais je vais le faire.» Bref, je me préparais… à ma manière.

    L’expé

    Au départ, je devais partir par la face Nord, côté Tibet et Chine. Et puis, il y a eu les événements à Lhassa (avant les JO de Pékin), et les expéditions ont été bloquées. J’ai dû me rapatrier sur le versant sud-népalais. Seul problème : il est beaucoup plus cher. J’avais environ 15 000 euros de côté, il en fallait au minimum 20 000, plus tous les frais. Alors, j’ai envoyé un mail à tous mes potes - sans dire où j’allais - et j’ai récupéré plus de 3 000 euros. Grâce à un sponsor (la CFCI) de dernière minute, la veille du départ, j’avais enfin réuni la somme et j’ai filé au Vieux Campeur. J’ai expliqué au vendeur ce que j’allais faire, il a commencé à me parler matériel et technique, et moi, je ne connaissais rien. C’était drôle.

    Sur place

    Arrivé là-bas, j’ai été accueilli comme une merde. Il y avait une vraie haine de la France dans ce groupe d’Anglo-Saxons dirigé par un Ecossais. Pendant sept semaines, j’ai été rejeté par tout le monde. Sept semaines tout seul dans une tente, c’est ça qui a été le plus dur. Mais ça m’a donné la niaque. Mike, un Anglais qui avait déjà fait une tentative, me cassait tous les jours sur son blog. Il n’y a qu’à la fin qu’il m’a rendu hommage et que l’on est devenus potes. En fait, tout le monde pensait que j’étais une tache, que j’étais trop basané, etc., etc. Comme d’habitude. Bon, le fait que je ne sache pas grimper, ça les a aussi un peu énervés sans doute.

    L’inexpérience

    Je suis monté vers le camp de base avec Henry Todd, un des responsables de l’expédition. Et, pendant la marche, il a commencé à me poser des questions sur mon CV, dont je me rappelais à peine. Il faut dire que j’avais tout bidonné pour arriver là - Mont Blanc, Kilimandjaro, un 8 000 mètres dont je ne me souviens même plus du nom… Je devenais tout rouge. Ensuite, il y a eu une série de tests au camp, pour voir comment on se débrouillait. J’ai dit aux autres :«Passez devant, je vous en prie», pour avoir le temps de les observer. Ensuite, je me suis entraîné tout seul sur une petite pente au-dessus du camp. Pour monter, ça allait à peu près ; mais, en haut, impossible d’enlever le mousqueton. J’avais peur que les gars en bas s’en aperçoivent, alors j’essayais de faire le mec cool, qui se balance au bout de sa corde. Finalement, j’ai été voir un sherpa sympa, je lui ai dit que j’avais des trous de mémoire, que je ne m’en sortais pas, et il m’a tout expliqué. Mais ça s’est joué à pas grand-chose que je me fasse vraiment démasquer.

    Le sommet

    Le dernier jour, sous oxygène, il n’y avait plus que dix heures à tenir, et j’ai tout donné. Je suis monté avec un sherpa qui a perdu la boule. Il n’arrêtait pas de m’insulter, de me coller des tartes pour que j’avance. Et là, je me suis dit : «Putain, c’est la Seine-Saint-Denis qui me rattrape, même ici, sur le toit du monde.» Maintenant, avec le recul, je ne sais pas s’il n’a pas fait ça pour éviter que je m’endorme en marchant… Je tenais à peine debout. Et le ressaut Hillary (dernier passage technique, à une centaine de mètres du sommet), ce que j’ai pu galérer dans ces gros rochers ! Je l’ai d’ailleurs redescendu sur les fesses. Maintenant, je sais que je ne ferai plus jamais de montagne de ma vie.

    Petit scarabée

    On est plus fort qu’on ne le pense finalement. Je ne suis pas une bête physique, mais je suis un putain de pitbull quand je veux quelque chose. Aujourd’hui encore, personne ne me croit vraiment. Heureusement que j’ai un certificat. Cela me vexe un peu, mais il faut dire que je ne suis pas très classique. Ni dans mon parcours ni dans ma présentation.

    Le livre

    Il m’a fallu du temps pour digérer tout ça. J’ai déjà écrit l’équivalent de deux ou trois tomes. Il me fallait du recul mais, maintenant, je tiens l’angle : je suis un tocard… sur le papier.


    Source:Libération


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  • Le Pont Lesdiguières, dit aussi Pont de Claix, est un pont en maçonnerie reliant les communes de Claix et Pont-de-Claix (Isère). Il est cité parmi les sept merveilles du Dauphiné. C'est une construction très hardie avec une unique arche de 46 mètres d'ouverture, à 16 mètres au dessus du Drac. Il est classé monument historique depuis 1898.

    La traversée du Drac aux abords de Grenoble a toujours été problématique. De nombreux bacs ponts ont existé, et plusieurs ponts médiévaux ont été détruits , dont un le 15 septembre 1219 par l'effondrement de la digue d'un lac créé sur la Romanche par une avalanche . C'est le duc de Lesdiguières qui ordonna la construction du pont qui porte maintenant son nom. Il fut construit entre 1608 et 1610 par Louis Brisset, et livré à la circulation en 1611.

    En raison des difficultés d'accès que présentaient les abords du pont, un nouveau pont surbaissé fut construit en 1873 en aval de l'ancien.

    Selon la légende, Louis Mandrin(1725-1755),Capitaine général des contrebandiers de France,aurait attaqué les employés des gabelles en 1754 sur le Pont Lesdiguières, tuant un gardien, enfermant les autres gardes avant de faire passer sa bande. Selon une autre version, sur le point d'être pris il se serait jeté du haut du pont avec son cheval pour échapper à ses poursuivants. L'ancien corps de garde est toujours appelé salle Mandrin.


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  • La tour Perret est une tour d'observation située à Grenoble dans le parc Paul Mistral. Appelée également tour d'orientation car en son sommet sont gravés les quatre points cardinaux.

    Construite par l'architecte Auguste Perret en 1924 à l'occasion de la tenue dans la ville de l'exposition internationale de la houille blanche et du tourisme sur la production, le transport et la distribution de l'énergie électrique, et qui eut lieu du 21 mai au 25 octobre 1925. Durant les cinq mois de cette exposition, une antenne de TSF a été installée au sommet de la tour afin de retransmettre des émissions de radio sur l'ensemble de la France. Elle reste la seule construction de cette exposition.

    Haute de 80 mètres, ses fondations de 15 mètres sont constituées de 72 pieux de ciment armé qui s'appuient sur une couche dure de graviers. Une dalle générale réunit le sommet des pieux. Son diamètre de 8 mètres à la base correspond à un dixième de sa hauteur et il est de forme octogonale, il s'agit de la première tour en béton armé construite en Europe.

    Construite comme un phare destiné à éclairer les montagnes environnantes, elle représentait à l'époque une prouesse technique. Depuis l'une des trois terrasses, accessibles par escalier (l'ascenseur est désaffecté), elle offre un panorama unique sur la ville de Grenoble.

    Elle a été classée Monument historique en 1998. Elle n'est plus accessible à la visite depuis des années et un plan de restauration de la structure en béton est à l'étude.


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