•   Biutiful. 2

    "Biutiful"

    

     

    C'est le film que j"ai eu le plaisir de voir cet après midi. Mais;  on en sort marqué par tout le côté "sombre" de la  vie. Où les démunis essayent d'exploiter plus démunis qu'eux.

    Un film qui ne vous laisse pas indemne,

     

    C'est l'histoire d'un homme en chute libre. Sensible aux esprits, Uxbal, père de deux enfants, sent que la mort rôde. Confronté à un quotidien corrompu et à un destin contraire, il se bat pour pardonner, pour aimer, pour toujours.

    


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    Algerie

    "Algérie ,Tours/Détours"
    2007 - France - 114 minutes - Digital vidéo & Super 8 mm

    Film de Oriane Brun-Moschetti et Leïla Morouche

     

    Départ en Algérie en compagnie de René Vautier, cinéaste militant, considéré là-bas comme le papa du cinéma algérien, afin de re-créer le dispositif de projections itinérantes des ciné-pops, qu'il a mis en place au lendemain de l'Indépendance. S'en suivent des discussions animées avec différents publics abordant la situation politique, l'histoire, la jeunesse ou la condition des femmes. C'est une libre expression des algériens sur la société avec pour point de départ: le cinéma

     

    Projection en présence des réalisatrices.

    Mardi 12 octobre  2010 à 18h30
    Bibliothèque Kateb Yacine
    Centre commercial Grand'Place .Grenoble
    04 38 12 46 20

     

     

     

     

     

     

    Sur la route des ciné-pops

     

    Ce projet est né suite à notre rencontre avec René Vautier. Ami de longue date de l'Algérie, ce cinéaste témoin du conflit armé dans les maquis de l'Armée de Libération Nationale est l'initiateur du Centre Audiovisuel d'Alger crée en 1962. Il forme alors la première génération de cinéastes et de techniciens Algériens. À la même époque, il crée le dispositif de projections-débats itinérant des ciné-pops. Cette rencontre nous a donné l'envie de partir avec lui en Algérie à la fois pour réveiller des moments du passé et prendre la température actuelle du pays.

    L'Algérie a marqué à jamais sa vie d'homme et de cinéaste. Découvrir avec lui l'Algérie d'aujourd'hui, c'est à la fois renouer avec un passé dont il fut un témoin crucial et s'interroger sur l'actualité. Nous retournons avec beaucoup d'émotion sur les lieux où il a vécu et travaillé. Quelles traces en a-t-il gardées ? Quelles transformations le temps a-t-il opéré ? Que sont devenus le Centre Audiovisuel de Ben Aknoun ? La Casbah, théâtre principal de la Bataille d'Alger ? La Cinémathèque Algérienne ?

    Si notre film permet de cerner l'implication et l'impact de ce cinéaste pendant la guerre et après l'Indépendance, c'est surtout l'occasion de faire revivre le dispositif des ciné-pops dans des villes qui ont compté pour lui : Alger, Bejaia, Tizi Ouzou, Tébessa et Biskra. Nous avons choisi de passer des films du répertoire algérien car montrer ces films permet de tester la résistance, le sens et l'impact des images face au temps, suivant les régions et les générations et de capter la sensibilité, le vécu et l'intérêt des spectateurs. Dans chaque ville et pour chaque projection, nous filmons la mise en place, le déroulement et les débats, souvent animés, avec les spectateurs.

    D'une façon générale, nous sommes avec René les animateurs de ces débats. Mais l'étonnante spontanéité du public, animé d'un désir de parole libre, nous dépasse quelquefois. Tant mieux : c'est à eux que nous voulons donner la parole. L'idée de transmission et de dialogue se trouve au coe“ur du projet. A partir d'une réflexion sur l'histoire et la mémoire, nous voulons parler du présent et de l'avenir avec les Algériens et tenter de construire une passerelle entre hier et aujourd'hui. Pour reprendre les mots de Vautier, notre intention est de faire du Cinémavec : un cinéma avec les personnes et non pas sur elles.

    De cette évocation du passé, et en particulier de ce que fut le cinéma à cette époque - une arme importante, un instrument de mémoire et un art à son apogée dans les années 70 - nous constatons amèrement la situation difficile dans laquelle il se débat aujourd'hui. Nous partons à la rencontre de personnes et de structures qui font face à cette situation et de nombreux acteurs de la profession en témoignent. À ces témoignages viennent s'ajouter des séquences qui prennent la forme d'enquête. Le film est en quelque sorte tissé de différentes unités séquentielles qui se répondent, s'interrogent, se complètent. Différentes zones géographiques traversent le film, nous rendons ainsi compte des spécificités de chaque région. Notre documentaire permet de dresser différents portraits de gens combatifs et actifs et d'établir des passerelles d'une région à l'autre.


    De façon récurente, le rôle et les actes de la France dans l'histoire de la (dé)colonisation créent une polémique ; la mémoire de la guerre d'Algérie reste douloureuse et fragmentaire. À l'heure où l'on s'interroge sur le passé colonial de la France, notre film se propose de fouiller la mémoire d'un pays qui fut pendant cent trente ans un département français. Nous avons tenté de montrer les traces de cette Histoire et les cicatrices qui subsistent encore, notamment dans le domaine du cinéma. Surtout, nous avons voulu donner la parole aux Algériens, qu'on n'entend pas ou trop peu.

    Le cinéma selon René Vautier rene Vautier

    La figure de René Vautier, dans le paysage cinématographique français, se situe dans la mouvance des cinéastes marginaux, atypiques, intègres qui dérangent les institutions et ne répondent pas aux critères commerciaux. Cinéaste militant, engagé, non-conformiste, humaniste, convoyeur de paroles habituellement négligées, René Vautier a connu la censure sur une grande partie de son oeuvre.

    Jeune résistant, il choisit de faire du cinéma et entre à l'IDHEC en 1946. La Ligue de l'enseignement lui commande un film sur la façon de vivre dans les villages africains. Il réalise alors, à 21 ans seulement, Afrique 50, considéré comme le premier film anticolonialiste français. Ce film plaidoyer contre le pouvoir colonial est une accusation hurlée aux spectateurs qui lui vaut treize inculpations et un an de prison. À l'époque d'une France fière de sa mission civilisatrice en Afrique, rares sont ceux qui manifestent ouvertement un sentiment d'indignation. La censure impose le silence et n'admet aucune déviance. Dès 1956, Vautier s'attaque à la guerre d'Algérie autour de laquelle s'organise une fois de plus, une censure implacable touchant tous les domaines médiatiques et bien sûr artistiques. Il tourne là-bas les premières et pratiquement seules images des maquis de l'Armée de Libération Nationale. De ces images de guerre sortent les films Algérie en flammes en 1957 puis Peuple en marche en 1962. Ces images lui attirent une fois de plus des démélées avec les pouvoirs en place : il passera 25 mois dans une prison FLN, en Tunisie. Après l'Indépendance, il reste en Algérie et contribue à la fondation du Centre Audiovisuel d'Alger sur les hauteurs de la ville (Ben Aknoun), première institution de formation aux métiers de l'audiovisuel du pays. Certains des grands noms du cinéma algérien tels Ahmed Rachedi, Mohamed Lakhdar Hamina ou encore Mohamed Bouamari en sont issus.

    Parallèlement à ces activités, il met en place le dispositif des ciné-pops, séances des projections itinérantes de films traitant de problèmes sociaux ou politiques suivis de débat à travers le pays. Pendant quatre ans, jusqu'en 1966, le réseau des ciné-pops touchera durablement la mémoire des spectateurs. Dix ans après l'Indépendance, en 1972, il réalise Avoir 20 ans dans les Aurès dont le scénario s'inspire de témoignages de soldats français de la guerre d'Algérie. Primé à Cannes, ce film courageux fait scandale, il en satisfait certains et en offusquent d'autres. Caméra au poing, il s'est trouvé aux coeurs des luttes coloniales et sociales, en faveur de la paix, de la liberté d'expression et surtout de l'indépendance. On l'aura compris, pour lui, le cinéma est avant tout un acte civique, un engagement politique, non sans risques. Recueillir ses mémoires, tout en les mettant en perspective, c'est se confronter à l'Histoire.

     

     


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    Photos prises vendredi 11 juin ,rue Myrha dans le 18 ème à Paris.

     

     

    Paris 2011, un serial killer sévit dans les épiceries de Barbes. Parmi les victimes, la femme d’un diplomate Algérien.
    C’est assez pour que la Police Algérienne entre en jeu et mette à disposition de la Police Nationale Française le plus grand duo de flics d’Afrique du Nord…l’inspecteur Nerh-Nerh et Le Kabyle, deux blédards aux méthodes pas très … académiques.

     

     

     

    Date de sortie cinéma : février 2011

    Réalisé par Rachid Dhibou
    Avec :Ramzy Bedia, Eric Judor...


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  • hic-hors la loi


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  • PHOTOS~1

     

    LE FIL CINéMA - Avant même que quiconque l’ait visionné, “Hors-la-loi”, le nouveau film de Rachid Bouchareb (“Indigènes”), est l’objet d’une polémique… En cause, quelques minutes au début qui évoquent le massacre de Sétif, perpétré par les forces françaises en mai 1945, qui a fait des milliers de morts et entraîné, plus tard, la guerre d’Algérie. Un sujet fort sensible, sur lequel nous tentons d’apporter un éclairage historique au moment où est projeté le film, en compétition à Cannes.

    Que s’est-il passé le 8 mai 1945 ?


    A l’occasion de la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie, à laquelle ont participé des dizaines de milliers d’Algériens, plusieurs manifestations pacifiques sont organisées par le mouvement nationaliste, dans l’Est de l’Algérie. A 300 kilomètres d’Alger, à Sétif, un cortège se dirige vers le quartier européen en portant des pancartes : « Nous voulons être vos égaux », « Libérez Messali »… (Messali Hadj, le chef du principal mouvement nationaliste, a été, peu de temps avant, arrêté et exilé au Gabon). En tête, un scout musulman brandit le drapeau algérien. La police se précipite. Un jeune homme de 26 ans, Bouzid Saâl, s'empare du drapeau et est abattu par un policier. Les forces de l’ordre tirent dans la foule, la manifestation dégénère, et les quelques milliers de personnes se retournent alors violemment et aveuglément contre les « Français » présents, en tuant une trentaine.

     

    102 morts, côté français, seront dénombrés les jours suivants dans la région (Guelma, Kherrata, etc.). La répression, extrêmement brutale, lancée par les autorités coloniales va faire des milliers de victimes côté musulmans, jusqu’à la fin du mois de mai. Les autorités distribuent des armes aux colons, des milices sont créées. L’armée emploie les grands moyens et fait même donner l’aviation pour bombarder la zone. Un véritable massacre, s’accordent à dire les historiens, qui ont attendu une cinquantaine d’années pour faire de cette page terrible, ignorée par la République, un sujet de thèses.

    La polémique sur le nombre de victimes algériennes (1 500 selon les sources officielles de l’époque, 45 000 ou plus selon les nationalistes algériens) ne divise plus guère les historiens aujourd’hui, qui, comme Annie Rey-Goldzeiguer, auteur d’Aux origines de la guerre d’Algérie, 1940-1945. De Mers-El-Kébir aux massacres du Nord-Constantinois, (La Découverte, 2001), note : « La seule affirmation possible, c’est que le chiffre dépasse le centuple des pertes européennes et que reste dans les mémoires de tous le souvenir d’un massacre qui a marqué cette génération. »

     

    Le véritable début de la guerre d’Algérie ?


    Ces massacres de mai 1945, alors que le général de Gaulle dirige à Paris le gouvernement provisoire de la République française, marquent un tournant – tous les historiens en sont d’accord –, qui engendrera radicalisation et préparation à l’insurrection des nationalistes algériens.
    Les massacres de Sétif et leur cortège d’hallucinantes scènes de barbarie marquent ainsi les prémices de la guerre d’Algérie, qui démarrera vraiment le 1er novembre 1954 avec les actions armées de la « Toussaint rouge » et la création du FLN par les chefs indépendantistes, comme Ahmed Ben Bella, en rupture avec Messali Hadj, jugé trop modéré.

     

    Les témoignages
    Le tout premier documentaire sur les massacres de Sétif est l'œuvre de Mehdi Lallaoui : il date de 1995, et fut diffusé sur Arte. Avec son association Au nom de la mémoire, il a joué un rôle important pour faire connaître et reconnaître cette page d’histoire, en organisant débats, colloques et en publiant des livres comme Chroniques d’un massacre, Sétif, Guelma, Kherrata (Syros /Au nom de la mémoire, 1995). D'autres documentaires suivront, mais celui-ci a eu le mérite de recueillir les témoignages des principaux acteurs, aujourd'hui disparus. Parmi eux, voici deux paroles particulièrement fortes, qui permettent de comprendre pourquoi la mémoire de ces événements, aujourd'hui encore, est à vif, de part et d'autre de la Méditerranée.

     

    Pour aller plus loin : les livres


    Les premiers livres sur les massacres du 8 mai 1945, comme celui, orienté, de l’élu français d’Algérie Eugène Vallet, Le Drame algérien. La vérité sur les émeutes de mai 1945 (Les grandes éditions françaises, 291 p.) paraissent dès 1948.
    Hormis quelques articles et quelques chapitres, plutôt succincts, d’historiens, il faudra attendre une cinquantaine d’années pour que les massacres de Sétif entrent vraiment dans l’histoire.

    - Yves Benot, Massacres coloniaux. 1944-1950 : la IVe République et la mise au pas des colonies françaises, La Découverte, 1994 (édition de poche : 2001).
    - Boucif Mekhaled, Chroniques d’un massacre. 8 mai 1945 : Sétif, Guelma, Kherrata, Syros, 1995.
    - Annie Rey-Goldzeiguer, Aux origines de la guerre d’Algérie, 1940-1945. De Mers-El-Kébir aux massacres du Nord-Constantinois, La Découverte, 2001 (édition de poche : 2006).
    - Jean-Louis Planche, Sétif 1945, histoire d’un massacre annoncé (Perrin, 2006),
    - Marcel Reggui, Les Massacres de Guelma. Algérie, mai 1945 : une enquête inédite sur la furie des milices coloniales, La Découverte, 2006 (édition de poche : 2008).
    - Jean-Pierre Peyroulou, Guelma, 1945. Une subversion française dans l’Algérie coloniale, La Découverte, 2009.

    Source:Télérama


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