• La participation active d’ Albert Camus dans la vie politique et intellectuelle du XXe siècle en France n’est plus à démon-trer, et l’abondante production qui continue à lui être consacrée un demi-siècle après sa mort, en témoigne. L’écrivain, de formation et de culture littéraires, avait déjà fait connaître au public, L’Etranger, son premier roman, publié en 1942, un best-seller absolu en format de poche, avec près de sept millions d’exemplaires vendus. D’ailleurs, l’engouement populaire pour l’homme et son oeuvre ne se dément pas. Cinquante ans après sa mort, le 4 janvier 1960, Albert Camus reste une figure mythique de la littérature française, tant par son goût de la justice que par son itinéraire exceptionnel, des quartiers populaires d’Alger au prix Nobel de littérature à seulement 44 ans. A 29 ans, Camus signait par ces premiers mots son entrée parmi les grands auteurs. Succès immédiat, qui ne s’est pas démenti depuis.

    Le roman à été traduit dans une quarantaine de langues. Son oeuvre composée d’une trentaine d’ouvrages, porte un regard humaniste sur le monde, pour plus de justice et de liberté, dont des pièces de théâtre, est inlassablement enseignée dans les lycées, mais reste, en revanche, boudée par les universitaires français, au contraire de leurs collègues étrangers. Dans ce sens: «Il disait qu’il voulait parler pour ceux qui n’ont pas la parole ou ceux qui sont opprimés», souligne, pour l’AFP, sa fille Catherine Camus pour expliquer la passion qu’il suscite 50 ans après sa mort. C’est elle qui gère l’oeuvre de son père depuis 30 ans et qui fait patienter depuis des semaines Nicolas Sarkozy. Le président français souhaite que la dépouille de l’écrivain soit transférée du cimetière de Lourmarin, en Provence, au Panthéon où reposent déjà des monuments de la littérature française comme Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau ou Emile Zola. Tout en exprimant ses «doutes», Catherine Camus n’a pas rejeté l’idée du chef de l’Etat, contrairement à son frère, Jean Camus. Ce geste officiel constitue de ce point de vue un hommage à l’écrivain et au critique reconnu que fut Camus, défenseur d’un néoclassicisme éclairé et original, ayant exercé une influence décisive sur plusieurs personnalités. Mais l’opposition de gauche et beaucoup d’intellectuels crient à la récupération politique. Loin de faire l’unanimité, cette mesure partage même l’opinion publique française. Une chose est sûre, la situation actuelle porte à confusion sur le transfert au Panthéon décidé par Nicolas Sarkozy, sur les avalanches de louanges qui auraient fait sourire le défunt. Mieux que personne, sans doute, cet homme détaché, aussi drôle qu’il était tourmenté, savait mesurer le dérisoire des éloges post-mortem, et parfois leur vanité.

    Mort tragiquement à l’âge de 46 ans, quand la voiture dans laquelle il rentre à Paris s’encastre dans un arbre près de Sens (centre), Albert Camus, a l’aura des destins brisés. Né le 7 novembre 1913 en Algérie, il est issu d’un milieu extrêmement pauvre, ce qui le distingue dès le départ des autres intellectuels français. Son père est tué à la guerre, en octobre 1914. Sa mère, femme de ménage, ne sait ni lire ni écrire. Camus grandit sous le soleil d’Alger. Son instituteur le repère et réussit à lui faire des études. C’est à lui que Camus dédiera, en 1957, son discours du Nobel.
    En 1942, installé à Paris, il entre à Combat, l’un des titres clandestins de la Résistance dont il sera le principal éditorialiste. Il publie la même année Le mythe de Sisyphe un essai dans lequel il expose sa philosophie de l’absurde: l’homme est en quête d’une cohérence qu’il ne trouve pas dans la marche du monde. «L’une des seules positions philosophiques cohérentes, c’est ainsi la révolte», écrit-il. Mais Camus pose la question des moyens: tous les moyens ne sont pas acceptables pour atteindre le but que l’on s’est fixé.

    Engagé à gauche, il dénonce le totalitarisme en Union soviétique dans L’homme révolté (1951) et se brouille avec Jean-Paul Sartre. Pendant toutes ces années, Camus est un homme seul et la guerre d’Algérie l’isole un peu plus, lui le Méditerranéen, le pacifiste dont la mère vit toujours dans un quartier populaire d’Alger. Son appel à la Trêve pour les civils lancé en janvier 1956 l’éloigne de la gauche, qui soutient la lutte pour l’indépendance algérienne. Au moment de sa mort il travaillait sur un roman autobiographique, Le Premier homme, publié à titre posthume en 1994.

    Source: L'Expression

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  • -2010- 

    Que 2010 soit votre année! Que le bonheur soit votre allié! Que le sourire soit votre invité et que la joie embelisse vos journées!

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                                     كل عام و انتم بخير 


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  •  Les origines de la saint Sylvestre sont multiples et se perdent dans la nuit des temps. Les origines païennes se sont mélangées aux origines religieuses en drainant l'ensemble des croyances populaires et religieuses liées au solstice d'hiver. Le nouvel an est une fête d'origine païenne qui vit le jour vers 46 avant notre ère sous l'impulsion de Jules César qui décida que le 1er Janvier serait le Jour de l'An. Les romains dédiaient ce jour à Janus, le dieu païen des portes et des commencements. Le mois de Janvier doit son nom à Janus qui avait deux faces : une vers l'avant et l'autre vers l'arrière.

     Dans la Rome antique on s'échangeait des pièces et des médailles à l'occasion du changement d'année. Cette tradition perdure dans les étrennes qui sont remises aux enfants le jour de la nouvelle année. Une dizaine de jours après les saturnales, les romains organisaient des échanges de voeux à l'occasion de copieux repas qui s'accompagnaient d'offrandes de rameaux verts et de confiserie. Cette période de fête était clôturée par les jeux du cirque.

     Celui qui donna son nom à cette nuit : Sylvestre était un Romain, fils du prêtre Rufin. Sa mère, Justa, confia son éducation au prêtre Cyrinus. Courageux, Sylvestre hébergea un chrétien d’Antioche, Timothée, qui après avoir fait beaucoup de conversions fut décapité sur l’ordre du préfet de la ville, Tarquinius. Sylvestre emporta le corps du martyr et, avec le pape Miltiade, l’ensevelit non loin du tombeau de saint Paul. Le préfet Tarquinius fit alors arrêter Sylvestre; il le somma de livrer les biens de Timothée et de renier sa foi. Sylvestre refusa et fut emprisonné. Il fut libéré après que Tarquinius se fut étranglé avec une arête de poisson. Le pape Miltiade l’ordonna prêtre.

     Elu à la succession de Miltiade, Sylvestre, 33e pape, occupa le saint siège pendant près de 22 ans (314-335) sous le règne de Constantin le Grand. Il est surtout connu pour son combat contre la doctrine d'Arius de Constantinople qui niait la nature divine de Jésus. En réalité ce saint à peu à voir avec la fête du nouvel an, mis à part son nom. Certains historiens avancent que ce saint fut choisi uniquement pour son nom qui évoque la forêt. La nature est en effet très importante dans les symboliques et traditions héritées de l'antiquité.

    En Occident, il est de coutume de fêter le nouvel an par un banquet la veille, c'est à dire le 31 décembre : c'est le réveillon de la Saint-Sylvestre. Ce repas comprend généralement du foie gras et du champagne chez les personnes aisées et autres mets délicieux plus abordables financièrement. Après celui-ci, les fêtes mêlent danses et lancers de cotillons, boules et rubans de papiers… À minuit, on se souhaite traditionnellement une bonne année en s'embrassant sous le gui. Puis, on offre les étrennes, cadeaux de nouvelle année. De nombreuses villes à travers le monde célèbrent la nouvelle année en organisant des feux d'artifice. Le 1er janvier, premier jour de l'année, est dans plusieurs pays un jour chômé.
     
    Il existe cependant quelques particularités festives selon les pays :

    Allemagne

    En Allemagne du Nord on fête le "Rummelpott" le soir de la St. Sylvestre, donc le 31 décembre.(voir tableau   "Rummelpott" de Willem Grimm (1971). Les enfants dans les villages se déguisent et vont d'une porte à l'autre. Ils chantent des chansons particulières en "Plattdeutsch" - "L'allemand bas"
    Ailleurs on fête la St Sylvestre avec un grand feu d’artifice à minuit. Il est coutume de se souhaiter  "Guten Rutsch"  avant le passage à la nouvelle année.

    Belgique

    Dans la province de Liège, le 1er janvier, il est de tradition de manger de la choucroute en famille, avec une pièce sous l'assiette ou dans la main ou dans la poche pour avoir de l'argent pendant toute l'année.

    Espagne

    En Espagne, on mange un raisin à chacun des 12 coups de minuit. Les femmes s’offrent des sous-vêtements rouges. Notons que autrefois chez les Musulmans espagnols, les Morisques et particulièrement dans la région de Grenade et dans les Alpujarras,on mangeait à la Nouvelle Année une grenade aux 12 coups de Minuit .

    France

    La saint sylvestre, dernier jour de l'année, tombe le 31 décembre. Il est de tradition d'organiser l'attente de la nouvelle année dans l'abondance et dans la joie. Dans la tradition, plus les mets sont variés et riches plus le réveillon sera de bon augure pour l'année à venir. La galette à la crème de noix remplacera la bûche. Le réveillon de la saint Sylvestre se fête généralement avec les amis, mais c'est aussi l'occasion de faire la fête avec de parfaits inconnus, seul ce qui compte est le plaisir de la fête. Ainsi le réveillon de la saint Sylvestre donne des scènes que l'on a peu l'habitude de vivre : concerts de klaxons, farandoles de rue, embrassades sous le gui. Et toute la nuit des "Bonne année" fusent de toutes parts.

    Tous les débordements de joie et d'allégresse sont possibles le jour du réveillon de la saint Sylvestre. Ces débordements doivent s'accompagner de sons qui selon les croyances anciennes auraient le don de faire fuir les mauvais esprits et les démons.

    Italie

    À Naples, en Italie, on accueille la nouvelle année par une coutume particulière, le soir du 31 décembre. Cette tradition consiste à jeter par la fenêtre de vieux objets, symboles de l'année terminée. Ainsi meubles, vaisselle, vêtements, etc... prennent le chemin de la rue au grand «malheur» des éboueurs, qui doivent passer la nuit à nettoyer les rues. Mais il faut dire que cette tradition tend à disparaître, car elle présente certains dangers pour les passants.

    Le jour du Nouvel An, appelé Capodanno, les Italiens ont coutume de manger des plats spéciaux, qui sont réputés apporter richesse et abondance. Ce sont des plats à base de graines, par exemple des brioches, ou des plats de lentilles ou encore des gâteaux enrobés de miel.

    Royaume uni

    En Angleterre, un Anglais pour vous porter chance, devra passer le seuil de la maison après minuit avec une pièce de monnaie (symbole de richesse), du charbon (pour la chaleur) et du sel (pour la nourriture).

    En Écosse, la tradition est la même à l'exception du sel qui est remplacé par le black brun (sorte de pudding) et la bouteille de whisky qui l'accompagne.

    Norvège

     

    C'est l'occasion pour les norvégiens qui vivent sous un climat rude de se retrouver en famille, entre amis et voisins. Un repas typique est d'usage dans de nombreux foyers ou au restaurant avec agneau, porc ou dinde, purée de pois verts, bacon, sauce moutarde et pommes de terre bouillies..., suivis d'un gâteau en couronne et de friandises variées.

    Danse et musique sont au rendez-vous pendant des feux d'artifices incroyables qui illuminent le ciel durant cette nuit.


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