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    Il nous faut peu de mots pour exprimer l'essentiel.

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  • I

    A moitié petite,
    La petite
    Montée sur un banc.


    II

    Le vent
    Hésitant
    Roule une cigarette d'air.


    III

    Palissade peinte
    Les arbres verts sont tout rosés
    Voilà ma saison.


    IV

    Le cœur à ce qu'elle chante
    Elle fait fondre la neige
    La nourrice des oiseaux.


    V

    Paysage de paradis
    Nul ne sait que je rougis
    Au contact d'un homme, la nuit.



    VI

    La muette parle
    C'est l'imperfection de l'art
    Ce langage obscur.


    VII

    L'automobile est vraiment lancée
    Quatre têtes de martyrs
    Roulent sous les roues.


    VIII

    Roues des routes,
    Roues fil à fil déliées,
    Usées.


    IX

    Ah ! mille flammes, un feu, la lumière,
    Une ombre!
    Le soleil me suit.


    X

    Femme sans chanteur,
    Vêtements noirs, maisons grises,
    L'amour sort le soir.


    XI

    Une plume donne au chapeau
    Un air de légèreté
    La cheminée fume.


    Paul Éluard(1895-1952)
    DSCF4129


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  • Après avoir passé le cap du premier tour, l’équipe nationale de football va tenter aujourd’hui à partir de 20h30 au stade de Cabinda d’arracher une place dans le carré d’as en se qualifiant en demi-finales de la CAN aux dépens de la Côte-d’Ivoire.

    Cette confrontation difficile pour les deux équipes est considérée comme une finale avant la lettre. À ce titre, le coach de la Côte-d’Ivoire considère que son équipe joue gros dans cette rencontre et estime que l’équipe algérienne est “forcément forte, elle qui s’est qualifiée au Mondial aux dépens de l’Égypte et qui a bien réagi face au Mali et à l’Angola”. De son côté, le coach Saâdane assure que son équipe jouera sans complexe et entrera sur la pelouse pour gagner. “Nous avons un défi à relever et un prestige à défendre.”

    En effet, si jusqu'à maintenant les citriques lui reprochaient une certaine prudence dans le jeu et un manque de moyens de percussion en attaque, le coach Rabah Saâdane risque de surprendre tout le monde à l’occasion de ce quart de finale explosif contre la Côte-d’Ivoire. Se départant donc de sa méfiance tactique habituelle, Saâdane se lance dans la bataille contre les Ivoiriens en conquérants. Alors, le coach algérien place deux attaquants en pointe de son attaque avec le duo Ghezzal-Matmour. C’est la première fois que les joueurs sont associés en attaque, surtout depuis que Matmour demande à jouer un peu plus haut comme il le fait si bien dans son club, à Mönchengladbach. Ce tandem de choc sera chargé de fixer la défense ivoirienne et de l’empêcher de monter plus haut comme elle l’a si bien fait contre le Ghana. Du coup, sur le flanc droit, Meghni s’occupera de l’animation en compagnie de Yebda, alors que Mansouri et Ziani occuperont le flanc gauche, aidés du reste par le virevoltant Belhadj. En conséquence, Saâdane revient à une défense à trois où les chances de retrouver Antar Yahia, pour la première fois depuis le début de la CAN, sont grandes en compagnie de Halliche et de Bougherra, décalé à droite. Soit le même plan concocté contre l’Égypte au Caire avec deux changements notables par rapport à la rencontre du 14 novembre dernier avec Yebda et Ghezzal à la place de Lemouchia et Saïfi. Saâdane a demandé à son milieu de terrain de dresser un premier rideau empêchant Koné, notamment, de jouer en profondeur ; Halliche et Bougherra doivent surveiller de près Drogba et Gervinho, deux forces de frappe de l’équipe ivoirienne.

    Les Algériens, c’est connu, c’est dans l’adversité qu’ils se rebiffent et encore plus quand ils sont sous-estimés par leurs adversaires. Vendredi soir, les camarades de Mansouri ont affiché une confiance mesurée, mais certaine.

    À l’issue de l’entraînement vers 21h, ils donnaient même l’impression de vouloir rapidement en découdre. Un gars comme Meghni, qui fera peut-être aujourd’hui son baptême du feu dans cette CAN, confie que “les stars ivoiriennes ne font nullement peur ; bien au contraire, elles nous motivent à nous transcender”. “Je suis sûr, dit-il, que si nous parvenons à jouer notre jeu, nous allons nous imposer.” Il faut dire que les déclarations de Saloman Kalou (Chelsea) n’ont pas été appréciées par les joueurs algériens et lui promettent une réponse sur le terrain. En effet, Kalou a indiqué que sur le plan de la valeur individuelle, la Côte-d’Ivoire est supérieure à l’Algérie, ce qui du reste certes valable pour des joueurs comme Drogba ou Touré, mais de là à généraliser, c’est un peu prétentieux. Des éléments comme Ziani, Meghni, Halliche, Bougherra ou encore Yebda et Matmour ont largement le niveau mondial et n’ont rien, absolument rien à envier aux Koné, Gervinho, et autres Keïta. Cependant, à l’issue de l’entraînement, les joueurs interrogés par l’envoyé spécial de Liberté n’ont pas voulu répondre à l’attaquant de Chelsea. “Nous lui réservons une réponse sur le terrain. Ce qui est sûr, nous allons leur mener la vie dure”, nous dira l’un des attaquants des verts laconiquement.


    Source: Liberté

    Comme Orange a raflé la mise pour la retransmission de la Coupe d'Afrique des Nations.Il vous est possible d'aller sur ce site
    www.nkora.net pour voir les matchs.


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    A vouloir écarter le pire, on chasse aussi le meilleur. C'est aussi évident qu'à trop craindre la mort on oublie de vivre et qu'à la fin on meurt quand même.

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  • On raconte que, dans la période de l’ignorance, deux frères partirent en voyage. Ils firent halte à l’ombre d’un arbre près d’une terre caillouteuse. Dans l’après-midi, un serpent portant un dinar sortit de sous les cailloux et jeta la pièce entre leurs mains. Ils se dirent :
    - « Cela doit provenir d’un trésor caché par ici. »
    Ils restèrent trois jours dans ce lieu, et le serpent sortait chaque jour leur apportant un dinar.
    L’un des frères dit à l’autre :

    - «  Jusqu’à quand faut-il attendre ce serpent ? Tuons-le et creusons pour trouver ce trésor et l’emporter. » Mais son frère l’en empêcha et lui dit :
    -« Qu’en sais-tu ? Peut-être seras-tu à bout de force avant de trouver cet
    argent. »
    Mais l’autre ne l’écouta pas ; il prit une hache et attendit le serpent. Lorsque celui-ci sortit, il lui asséna un coup qui blessa sa tête mais sans l’achever.
    Alors le serpent s’abattit sur lui, le tua et rentra dans son terrier.
    L’homme enterra son frère et resta jusqu’au lendemain ; le serpent sortit, la tête bandée, mais sans le dinar habituel.
    - « Ô toi, dit l’homme, je jure par Dieu que je ne me suis pas réjoui du mal qui t’a été fait, j’ai même interdit à mon frère d’agir comme il voulait, mais il ne m’a pas écouté. Si tu veux bien demander à Dieu qu’il nous soit témoin : tu ne me feras pas de mal, je ne te ferai pas de mal, ainsi tu reviendras  à ton ancienne habitude. »
    Mais le serpent refusa. -« Pourquoi refuses-tu? lui demanda l’homme. »
    -« Parce que, répondit le serpent, je sais que tu ne saurais garder ta bienveillance envers moi, ayant sous tes yeux la tombe de ton frère ; et ma propre bienveillance envers toi aura une fin également, car ma blessure ne cesse de me faire souffrir. »



     AL-DAMÎRÎ (1341-1405, XIV°-XV° Siècle).
     


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