• Un diplomate algérien, Mohamed-Ziane Hasseni, soupçonné d’avoir commandité l’assassinat de l’opposant algérien Ali Mecili en 1987 à Paris et placé sous contrôle judiciaire depuis août dernier, a obtenu le droit de quitter la France, ont annoncé vendredi ses avocats.



    Visé par un mandat d’arrêt international émis en décembre 2007 par la France, M. Hasseni avait été interpellé le 14 août 2008 à l’aéroport de Marseille (sud-est de la France). Il avait été inculpé le lendemain de "complicité d’assassinat" et placé sous contrôle judiciaire.

    Ce contrôle judiciaire interdisait à M. Hasseni, qui clame son innocence et affirme être victime d’une homonymie, de quitter le territoire français et lui imposait de se présenter une fois par semaine dans un commissariat. La cour d’appel de Paris a partiellement levé vendredi ce contrôle judiciaire l’obligeant dorénavant simplement à répondre aux convocations du juge d’instruction et à ne pas se rendre en Allemagne, où réside un témoin à charge, selon Me Khaled Lasbeur, l’un de ses avocats.

    Source:El Watan


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  • C’est la première fois, depuis l’instauration du pluralisme des candidatures en 1995, que l’on s’achemine vers une élection présidentielle sans les représentants patentés de l’opposition des courants démocrate et islamiste.

    Petit rappel : en 1995, tout l’échiquier politique était représenté à travers les candidatures de Liamine Zeroual, Saïd Sadi, Mahfoud Nahnah, Noureddine Boukrouh. Le spectre était aussi large en 1999 avec un casting de poids lourds : Abdelaziz Bouteflika, Hocine Aït Ahmed, Youcef El-Khatib, Taleb El-Ibrahimi et Mouloud Hamrouche.
    La veille du scrutin, au terme d’une réunion mémorable au siège du FFS, les cinq avaient décidé de se retirer de la course pour laisser seul Abdelaziz Bouteflika.
    En 2004, il y avait sur les starting-blocks Abdelaziz Bouteflika, Ali Benflis, Saïd Sadi, Abdellah Djaballah, Louisa Hanoune et Ali Fawzi Rebaïne. Le suspense était au rendez-vous de cette élection jusqu’au soir du vote où les challengers de Abdelaziz Bouteflika se sont aperçus qu’ils étaient menés en bateau. Que les dés étaient encore pipés en amont.








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  • Sexe, viols et vidéos à l’ambassade des USA à Alger

    Cette affaire qui vient d’éclater à Washington, une semaine après l’investiture de Barack Obama, a tout pour servir de scénario à un thriller. Dedans, tout y est ou presque : d’abord, une affaire de sexe qui implique un agent de la CIA appointé dans un pays musulman, l’Algérie en l’occurrence. Ensuite, des enquêteurs américains qui traquent la vérité sur cet espion, puis des journalistes à l’affût de la moindre révélation pour alimenter leurs lecteurs, enfin le gouvernement US qui se retrouve avec un scandale sur les bras à un moment vraiment inopportun. Bref, un polar comme on les aime à Hollywood. Sauf qu’il ne s’agit pas de fiction, mais de réalité. De quoi s’agit-il au juste ? L’ancien chef de la CIA (Central Intelligence Agency) en Algérie, Andrew Warren, 41 ans, est formellement soupçonné d’avoir drogué et violé deux ressortissantes algériennes dans sa résidence, à l’ambassade des Etats-Unis, à Alger. Renvoyé à Washington par l’ambassadeur, David A. Pearce, cet officier fait actuellement l’objet d’une enquête du département de la Justice qui doit déterminer s’il est coupable ou non des allégations portées contre lui par les deux femmes dont l’identité n’a pas été révélée. Andrew Warren risque d’être traduit devant un grand jury. Révélée mercredi 28 janvier par la chaîne américaine ABC News, l’affaire est prise très au sérieux aussi bien au département d’Etat qu’au sein de la CIA. « L’individu en question est retourné à Washington et le gouvernement US suit l’affaire de près », affirme Robert A. Wood, porte-parole du département d’Etat américain. L’ambassade des USA à Alger confirme l’existence du scandale, mais refuse d’en dire davantage, s’en tenant à la version de l’US Department.

    Source:El watan
    http://www.elwatan.com/

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  • ...en Algérie.






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  • L’ÉCRIVAIN YASMINA KHADRA À L’ANCIEN CHEF DE GOUVERNEMENT
    «Démissionnez M.Belkhadem!»

    Tout cerveau qui s’exile est un assassinat, tout espoir qui s’éteint est une trahison et tout aveu d’impuissance de la part d’un décideur est une catastrophe.

    Les dernières déclarations de Abdelaziz Belkha-dem, représentant personnel du chef de l’Etat, sur le phénomène des harraga ne cessent de susciter des réactions.
    «S’il y a des solutions miracles pour les harraga nous sommes preneurs», avait en substance déclaré, récemment, M.Belkhadem, avouant l’impuissance du gouvernement à venir à bout des problèmes de la jeunesse algérienne. Des propos défaitistes qui ont fait sortir de sa réserve l’intellectuel et écrivain algérien, Yasmina Khadra.
    Dans une lettre ouverte adressée à M.Belkhadem, l’auteur de L’attentat a invité, en des termes directs, le n°1 du FLN, à la démission.
    «Il existe un miracle en chaque chose, M.Belkhadem. Le miracle de réussir là où d’autres ont échoué. Le miracle de démissionner quand on ne peut plus rien donner...Voyez-vous? Il suffit de vouloir», a écrit M.Khadra dans sa lettre.
    Pour Yasmina Khadra, les propos de M.Belkhadem à propos des harraga sont irrecevables. Un discours n’est, selon lui, solvable que lorsque ses répercussions sur le terrain sont payantes. «Il ne suffit pas d’occuper une tribune pour dominer son monde, encore faut-il le convaincre, parvenir à lui mettre la main à la pâte et le mener au bout de l’ensemble des défis que l’on est supposé relever», a-t-il expliqué.
    Durcissant le ton, l’auteur de la lettre a rappelé à l’ancien chef de gouvernement que si un responsable politique a des obligations et des problèmes à résoudre, il a aussi le devoir de rendre le tablier s’il a conscience de son inutilité. Des propos qui ne laisseront certainement pas muet M.Belkhadem, prompt à réagir à ses contradicteurs. Très sévère, Yasmina Khadra recadre la problématique de la jeunesse en estimant que le «constat est désespérant» et de s’exclamer: «Comment peut-on sévir contre une jeunesse effroyablement désenchantée alors qu’il est question de la sauver de l’ennui en train de la chosifier? Comment ose-t-on jeter en prison de jeunes gens qui ont choisi de risquer leur vie au large de la mer plutôt que de moisir au pied des murs défigurés ou à l’ombre de cafés sinistrés?» et d’apostropher M.Belkhadem: «Depuis quand les geôles sont-elles des cures thérapeutiques, un antidote, une panacée?» soulignant qu’«incarcérer les harraga est un non-sens, une absurdité, un traitement contre-nature».
    Yasmina Khadra explique encore que cette démarche (l’emprisonnement des harraga) «(...) dénote l’inaptitude de nos responsables à s’assumer, préférant faire porter le chapeau à ceux-là mêmes qui ploient sous d’intenables carcans. Il n’est pire cruauté que de faire, des souffre-douleur, des boucs émissaires».
    L’auteur de «Le Dingue et le bistouri» poursuit en écrivant: «L’Algérie est un paradis, M.Belkhadem, un paradis dont les rêves sont ailleurs, ce qui pousse des milliers d’adolescents à sauter dans des embarcations de fortune pour aller à leur recherche, parmi les naufrages mortels et les insolations irréversibles», a-t-il souligné. Allant plus loin dans son réquisitoire, l’écrivain algérien épingle les élus de la nation qui ont failli à leur mission et à tous les niveaux: «Que sont devenues nos idoles dans cette quête névrotique de l’enrichissement suspect qui a fait de nos maires, de nos walis, de nos députés, de nos sénateurs, enfin de l’ensemble de nos faiseurs de société, des faiseurs de désillusions?». Dans sa lettre ouverte, Yasmina Khadra a décrit une jeunesse désespérée, laminée, lessivée, dévitalisée et qui n’éprouve plus le besoin de survivre à son désarroi grandissant. «Notre jeunesse souffre, M.Belkhadem. Elle a épuisé toute sa patience, toutes ses prières et tous ses ras-le-bol», écrit-il encore.
    Il a également raconté une jeunesse qui ne croit plus en ses dirigeants. «Notre jeunesse ne fait plus confiance à vos promesses parce que vous ne les avez jamais tenues», explique-t-il.
    Dans le même ordre d’idées, Yasmina Khadra qui n’a pas manqué d’énumérer les préoccupations de la jeunesse algérienne (travail, débouchés, formation adéquate, respect et confiance), a appelé les responsables à assainir ses lendemains en lui proposant des projets concrets, un devenir fiable, des repères probants, bref, une vraie feuille de route reposant sur un programme clair et réalisable.
    Plus loin dans son analyse de la situation, il a accusé les dirigeants d’incompétence et de culpabilité auxquelles renvoie directement le désespoir de cette frange de la société. Il les a invités en ce sens à cesser de la considérer comme une tare sociale ou une tracasserie politique.
    Et Yasmina Khadra de conclure: «Tout cerveau qui s’exile est un assassinat, tout espoir qui s’éteint est une trahison et tout aveu d’impuissance de la part d’un décideur est une catastrophe. Alors, lequel des miracles choisir: celui de la rédemption ou bien celui de la démission?».


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