• Le Chaoui







     


    Le chaoui — ou chawi (hechawith, tacawit, tachawit, shawia, chaouia, chaouiya, shawiya, cawi, chawia, tachaouith, tachawith, th'Chewith) est une langue parlée par les Chaouis, habitants des Aurès et ses régions attenantes en Algérie. Le chaoui est assez proche du langage Zénète.

    L’enquête la plus fiable et la plus précise dont nous disposons (Doutté/Gautier 1913) donnait un pourcentage de 8.5 % de la population algérienne comme étant berbérophone Chaouia ; reporté sur les donnés du dernier recensement algérien de 2005 (33,8 millions d’habitants), ce pourcentage permettrait d’estimer à 2.870.000 de locuteurs du chaouia actuellement.

    Le chaouis est parlé dans l’Est algérien : dans les Aurès et les régions avoisinantes (le massif du Boutaleb, le Bellezma, les Hautes plaines constantinoises et les monts des Nemenchas). Ce qui sur la base du découpage administratif actuel correspond totalement ou partiellement aux wilaya(s)* de Sétif, Batna, Biskra, Oum-el-Bouaghi, Khenchela, Tébessa, Souk-Ahras et Guelma.

    Histoire et origine du chaoui

    La langue berbère appartient à la famille des langues afro-asiatiques (langues couchitiques, copte, langues sémitiques, langues tchadiques…).

    La majorité des linguistes sont arrivés à la conclusion que l’afro-asiatique vient d’Afrique orientale. Le proto-Afrasien (afro-asiatique) remonte à 10 000 ans selon certains et 17 000 selon d’autres

    Le chaoui est la langue des Zénètes. Dans les Aurès, les Chaouis, qui sont issus des Zénètes, leur parler est proche du Ifren tamazight, langage chaoui.


    Les emprunts aux autres langues

    Le chaoui a subi l'influence des autres langue comme l'arabe, le français, le latin, l'hébreu, etc. Plusieurs mots ont été empruntés comme le café, le thé, etc...

    Littérature chaoui

    Le terroir chaoui existe depuis des siècles. Gustave Mercier rassemble cinq contes racontes par des conteurs chaouis, il découvre un corpus important de la narration chaoui. Gustave Mercier, le fils d' Ernest Mercier, a écrit Cinq textes berbères en dialècte chaoui en 1900. Gustave Mercier publiera les Chaouia des Aurès en 1896. La famille Mercier s'est interressée pronfondément à l'origine des chaouis et à leur langue, le chaoui. Mena Lafkioui et Daniela Merolla publieront Contes berbères chaouis de l’Aurès d’après Gustave Mercier.

    Le roman et le théâtre

    Kateb Yacine fut l'un des premiers romanciers chaouis à écrire sur son origine berbère et a exposé sa vision du Monde. Il a écrit en français et en arabe. À nos jours, aucun roman n'a été publié en langue chaoui. Cependant, plusieurs écrivains de la région des Aurès ont écrit en langue française et  en langue arabe. Il existe aussi des écrivains européens, en majorité des Français, qui ont décrit dans leurs romans l'histoire et la tradition des chaouis.






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  • Commentaires

    1
    Lundi 19 Janvier 2009 à 15:46
    Maky
    Je me rappelle durant notre séjour en Algérie être allé dans les Aurès, et y rencontrer des Chaouis. Au premier abord, je ne peux pas dire qu'ils m'ont enthousiasmés...mais à mieux les connaître, ces gens viscéralement ancrés à leur Pays se sont toujours méfiés...de l'étranger ! On peut les comprendre Cordialement
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