• dilem ram


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  • CXXXIII

    L'aurore ! Bonheur et pureté ! Un immense rubis scintille dans chaque coupe. Prends ces deux branches de santal. Transforme celle-ci en luth, et embrase l'autre pour qu'elle nous parfume.
    CXXXIV

    Las d'interroger vainement les hommes et les livres, j'ai voulu questionner l'urne. J'ai posé mes lèvres sur ses lèvres, et j'ai murmuré : "Quand je serai mort, où irai-je ?", Elle m'a répondu : "Bois à ma bouche. Bois longtemps. Tu ne reviendras jamais ici-bas."
    CXXXV

    Si tu es ivre, Khayyâm, sois heureux. Si tu contemples ta bien-aimée aux joues de rose, sois heureux. Si tu rêves que tu n'existes plus, sois heureux, puisque la mort est le néant.
    CXXXVI

    Je traversais l'atelier désert d'un potier. Il y avait au moins deux mille urnes, qui parlaient tout bas. Soudain, l'une d'elles cria: "Silence ! Permettez à ce passant d'évoquer les potiers et les acheteurs que nous étions..."
    CXXXVII

    Vous dites que le vin est le seul baume ? Apportez-moi tout le vin de l'univers ! Mon cœur a tant de blessures... Tout le vin de l'univers, et que mon cœur garde ses blessures !
    CXXXVIII

    Quelle âme légère, celle du vin ! Potiers, pour cette âme légère, faites aux urnes des parois bien lisses ! Ciseleurs de coupes, arrondissez-les avec amour, afin que cette âme voluptueuse puisse doucement se caresser à de l'azur !
    CXXXIX

    Ignorant qui te crois savant, je te regarde suffoquer entre l'infni du passé et l'infini de l'avenir. Tu voudrais planter une borne entre ces deux infinis et t'y jucher... Va plutôt t'asseoir sous un arbre, près d'un flacon de vin qui te fera oublier ton impuissance.
    CXL

    Une autre aurore ! Comme chaque matin, je découvre la splendeur du monde et je m'affige de ne pouvoir remercier son créateur. Mais, tant de roses me consolent, tant de lèvres s'offrent aux miennes! Laisse ton luth, ma bien-aimée, puisque les oiseaux se mettent à chanter.
    CXLI

    Contente-toi de savoir que tout est mystère : la création du monde et la tienne, la destinée du monde et la tienne. Souris à ces mystères comme à un danger que tu mépriserais. Ne crois pas que tu sauras quelque chose quand tu auras franchi la porte de la Mort. Paix à l'homme dans le noir silence de l'Au-delà !
    CXLII

    Au milieu de la prairie verte, l'ombre de cet arbre ressemble à une île. Passant, reste où tu es, là-bas ! Entre la route que tu suis et cette ombre qui tourne lentement, il y a peut être un abime infranchissable.
    CXLIII

    Que ferai-je, aujourd'hui ? Irai-je à la taverne ? Irai-je m'asseoir dans un jardin, ou me pencherai-je sur un livre? Un oiseau passe. Où vat-il ? Je l'ai déjà perdu de vue. Ivresse d'un oiseau dans l'azur torride ! Mélancolie d'un homme dans l'ombre fraîche d'une mosquée !
    CXLIV

    Un peu plus de vin, ma bien-aimée ! Tes joues n'ont pas encore l'éclat des roses. Un peu plus de tristesse, Khayyâm ! Ta bien-aimée va te sourire.
    CXLV

    Notre univers est une tonnelle de roses. Nos visiteurs sont les papillons. Nos musiciens sont les rossignols. Quand il n'y a plus ni roses, ni feuilles, les étoiles sont mes roses et ta chevelure est ma forêt.
    CXLVI

    Serviteurs, n'apportez pas les lampes puisque mes convives, exténués, se sont endormi. J'y vois suffisamment pour distinguer leur pâleur. Étendus et froids, ils seront ainsi dans la nuit du tombeau. N'apportez pas les lampes, car il n'y a pas d'aube chez les morts.
    CXLVII

    Quand tu chancelles sous le poids de la douleur, quand tu n'as plus de larmes, pense à la verdure qui miroite après la pluie. Quand la splendeur du jour t'exaspère, quand tu souhaites qu'une nuit défnitive s'abatte sur le monde, pense au réveil d'un enfant.
    CXLVIII

    Je dissimule ma tristesse, puisque les oiseaux blessés se cachent pour mourir. Du vin ! Écoutez mes plaisanteries! Du vin, des roses, des chants de luth et ton indifférence à ma tristesse, bien-aimée !
    CXLIX

    Seigneur, tu as placé mille pièges invisibles sur la route que nous suivons, et tu as dit : "Malheur à ceux qui ne les éviteront pas !" Tu vois tout, tu sais tout. Rien n'arrive sans ta permission. Sommes-nous responsables de nos fautes ? Peux-tu me reprocher ma révolte ?
    CL

    J'ai beaucoup appris et j'ai beaucoup oublié aussi, volontairement. Dans ma mémoire, chaque chose était à sa place. Par exemple, ce qui était à droite ne pouvait aller à gauche. Je n'ai connu la paix que le jour où j'ai tout rejeté avec mépris. J'avais enfin compris qu'il est impossible d'affirmer ou de nier.
    CLI

    J'ai eu des maitres éminents. Je me suis réjoui de mes progrès, de mes triomphes. Quand j'évoque le savant que j'étais, je le compare à l'eau qui prend la forme du vase et à la fumée que le vent dissipe.
    CLII

    Pour le sage, la tristesse et la joie se ressemblent, le bien et le mal aussi. Pour le sage, tout ce qui a commencé doit finir. Alors, demande-toi si tu as raison de te réjouir de ce bonheur qui t'arrive, ou de te désoler de ce malheur que tu n'attendais pas.
     

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  • Ali 2470 crop

    Andy SCHLECK

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    Cadel  EVANS

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    Thomas VOECKLER

    Ali 2389

    Damiano CUNEGO

    Ali 2376

    Alberto CANTADOR

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    Samuel SANCHEZ

    Ali 2354

      Ivan Basso

    Ali 2350

    Tom DANIELSON

    Ali 2340

    Pierre ROLLAND


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  •  

    Avant le mariage

     

     

    Elle: Salut!

    Lui: Ah, depuis le temps que j'attends ça!

    Elle: Tu veux que je parte?

    Lui: Non, je n'ose même pas y penser.

    Elle: Tu m'aimes?

    Lui: Bien sûr! Énormément!

    Elle: Tu m'as trompée?

    Lui: Non! Pourquoi demandes-tu ça?

    Elle: Tu veux m'embrasser?

    Lui: Chaque fois que j'en aurai l'occasion,

    Elle: Tu me battras un jour?

    Lui: Tu es folle? Jamais de la vie.

    Elle: Je peux te faire confiance?

    Lui: Oui ?

    Elle: Chéri !

     

     

    Après le mariage.

     

    Relire le texte de bas en haut.


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  • hic air

     

    Pour l'anecdote, au mois de juin, un émigré qui devait rentrer en France a décollé de Constantine à 16h30 alors que son vol était était programmé à ...... 8 heures.


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