• Lundi 25 avril 2011, visite de la ville de Lambèse, j’y ai enseigné de septembre 1983 à janvier 1984.

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    Lambèse, officiellement Lambèse-Tazoult (latin : Lambaesis), est une ville militaire d'Afrique romaine se situant au nord-est de l’Algérie sur le territoire de la commune de Tazoult dans la région des Aurès, à 10 km de Batna, sur la route de Timgad à Khenchela.

    L’agglomération de Lambaesis eut comme premier élément un camp de 200 mètres édifié en 81 par la IIIe Légion Augusta, un deuxième de deux hectares sera construit un peu plus tard et un troisième le suivra très peu après, les lieux furent inspectés par l’empereur Hadrien en 128.

    L’agglomération civile se développa autour des bâtiments militaires peuplés de soldats et d’autres catégories de personnel tel l’officum.

    Les ingénieurs militaires ont aidé à la construction des édifices du Lambèse civil.

    À partir de la deuxième moitié du IIIe siècle le statut juridique de la ville changea, de simple municipe elle est élevée au rang de colonie et devint ainsi la capitale de la Numidie.

    La légion est dissoute en 238, à la suite de troubles liés à la nomination de l’empereur Gordien Ier, privant la cité de son soutien économique majeur. Quelques décennies plus tard Lambèse perd son titre de capitale en raison de la restructuration politique de 315. Constantin regroupe les deux Numidie et en transfère le chef-lieu à Cirta.

    Les fouilles de la ville antique commencent en 1848, dirigées par le colonel du  2e régiment de la Légion étrangère, Carbuccia.

    Une prison militaire est créée par décret en janvier 1850. Elle sert à emprisonner les Transportés de 1848 et des condamnés de droit commun, et est gardée par un détachement du 3e régiment de zouaves.

    Un petit village peuplé d’ouvriers, d’artisans et de commerçants se crée autour de la prison. En 1862, une colonie agricole de 4619 hectares est créée, pour une centaine de colons. Le peuplement entraîne la création d’une commune de plein exercice en 1869 . Quelques bâtiments publics complètent l’établissement : église, hôpital, bureau de poste. Les prisonniers peuvent vendre une partie de leur production, afin de se constituer un pécule qui leur est remis à leur libération.

    Le bagne de Lambèse est connu pour ses conditions extrêmement dures d’emprisonnement. Il accueille, à l’époque de la conquête de l’Algérie, ceux qui combattent la France. Pendant la guerre d’indépendance algérienne, les indépendantistes et les réfractaires y sont envoyés []Après l’indépendance de l’Algérie, le bagne de Tazoult est converti en pénitencier.

     


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  • Vendredi 22 avril, après El- Kantara, Biskra, Ghoufi… nous voici arrivés à Tighanimine.

    Tighanimine est une commune de la wilaya de Batna, enclavée dans le massif des Aurès en Algérie, sortie de l'oubli le 1er novembre 1954 ; c'est là que débuta la guerre d'Algérie.

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    Une inscription latine gravée sur un rocher indique qu'un détachement de la Legio VI Ferrata, légion romaine venue de Syrie, a établi une route à travers les gorges en l'an 145 sous le règne d'Antonin le Pieux.


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    Un agréable moment passé hier après midi à la Casamaures de Saint Martin le Vinoux

     (voir article du 5 février 2011)

     

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    MONTABUL ORCHESTAR, Fanfare balkanique.

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    Attitude Flamenca de Saint Martin d'Hères.

    http://casamaures.org/

     

    Et pour finir, sur le chemin du retour, un passage par la Foire des Rameaux.

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    Saint Martin Le Vinoux, vu de la Grande Roue.

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  • Après El kantara, et une petite pause café à Biskra, dans un jardin ombragé...

     

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    Nous traversons M’chouneche et ses falaises rouges pour rejoindre Ghoufi.

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    Nous voilà arrivés à Ghoufi.

    C’est incontestablement l’une des merveilles de la nature en Algérie que ce canyon sinueux où se repose l’oued Labiod (Ighzer Amellal) après une longue course depuis les montagnes de Chelia.
     


     

    Une véritable citadelle millénaire qui s’étend de Tifelfetl à Kef Laârous, 90 km au sud de  Batna sur la route de Biskra. 

    Surplombant l’oasis, les balcons de Ghoufi font la quintessence du site.  Taillés en cascades dans la roche argileuse, ces balcons naturels ont attiré l’homme dans les temps anciens pour leur climat doux et la protection qu’ils offrent en temps de troubles.
     

    Les autochtones y ont construit des demeures aujourd’hui vieillies (axam takdimt), restées témoins d’une histoire incomparable faite de résistance et de recueillement durant les temps de paix. 

    Ces maisons uniques en leur genre, qui, selon les versions connues, datent de 4 siècles, ont été habitées jusqu’aux années 1970.


    Il s’agit d’une sorte de résidences d’été préférées pour leur fraîcheur naturelle alors qu’en bas sur les berges du oued, des jardins d’éden sont cultivés à l’ombre de la palmeraie. 

    Figues, figues de barbarie et grenades sont cueillies depuis si longtemps et offrent, avec les petits potagers, un vivier utile pour la population qui s’approvisionnait ailleurs en céréale. L’oasis compte 26 espèces de palmiers.
     


    Durant les troubles dus aux guerres tribales, les familles devaient s’abriter dans les citadelles en pierres taillées, érigées sur les étages les plus élevées. 

    Ce sont les citadelles des archs Ouled Yahia, Ouled Moussa, Ouled Mansour, Ouled Mimoun, Ouled Ouriach, Ouled Fateh, Tabaâlith, Ouled Abed, Ouled Idir, Ouled Bouakkaz, Ouled Messaoud, Tifelfel et Ouled H’lel.  Tous ces archs (tribus) composent le douar Ghassira.



    Les murs de ces anciennes forteresses sont toujours habités par l’esprit des anciens et celui des maîtres religieux installés depuis le 1er siècle de l’hégire pour convertir la population berbère.

    Les zaouïas de Sidi Zemmour, Sidi Moussa, Sidi H’med Ben Sadek et Sidi Bakhouche vivent encore pour raconter la vie spirituelle et la tradition de la tarîqa rahmania.

     

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    Le visiteur qui descend des balcons vers l’oued empruntant l’escalier Chentour, âgé de 4 siècles, est subjugué par la magie du lieu et sa virginité. 

    Une beauté féerique qui avait attiré l’une des chaînes hôtelières les plus prestigieuses, le Transatlantique, pour y construire en 1902 un hôtel incrusté dans la falaise épousant le site et les axam takdimt. 

    Avec ses 14 chambres et son messe des officiers, le transat du Ghoufi accueillait une activité touristique importante jusqu’à sa destruction, en 1955.Louis de Funès y aurait séjourné.

     

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    Carnet de voyage...retour dans les Aurès (Algérie) après 6 ans d'absence

     

    Vendredi 22 avril 2011, El Kantara

     

    À l'époque romaine elle était un centre urbain connu sous le nom de Calceus Herculis (c'est-à-dire le soulier d'Hercule). Selon Marcel Le Glay, cette ville aurait été fondée par les compagnons d'Hercule. Les historiens affirment que c'étaient les Romains qui avaient ouvert un passage à travers les montagnes et avaient bâti son fameux pont pour faciliter les déplacements des personnes et des marchandises. En 1862, sous le règne de Napoléon III, le pont sera complètement remanié et dénaturé par le génie militaire français.

     

    Des études ont démontré que les habitants d'El Kantara sont d'origine berbère car de nombreuses appellations qui s'y trouvent le confirment. Par exemple : « Oued Aghroum » qui veut dire « La rivière de la galette » qui symbolise que l'oued est une source de subsistance et de vie.

     

    Quant aux Arabes, ils se sont implantés dans cette région sous forme de tribus au VIIe siècle à l'époque des conquêtes islamiques sous le commandement du glorieux conquérant Tariq ibn Ziyad. En 1048, le nombre d'Arabe s'est accru après l'invasion des tribus des Béni Hillal et des Béni Soleïm qui venaient de la Haute-Égypte et se dirigeaient vers la Kalaa des Beni Hamad pendant l'ère des Fatimides.Mais le nombre des berbères est resté supérieur.

     

    Les tribus d'Al Kantra sont métisées Arabes-Berbèrespour quelques-unes mais essentiellement berbères pour la plupart .

     

     

    Lors de son passage par El-Kantara en 1853, Eugène Fromentin a écrit : « El-Kantara le pont garde le défilé et pour ainsi dire l'unique porte par où l'on puisse, du Tell, pénétrer dans le Sahara. Ce passage est une déchirure étroite, qu'on dirait faite de main d'homme, dans une énorme muraille de rochers de trois ou quatre cents pieds d'élévation. Le pont, de construction romaine, est jeté en travers de la coupure. Le pont franchi, et après avoir fait cent pas dans le défilé, vous tombez, par une pente rapide, sur un charmant village, arrosé par un profond cours d'eau et perdu dans une forêt de plusieurs milliers de palmiers. Vous êtes dans le Sahara. Au-delà s'élève une double rangée de collines dorées, derniers mouvements du sol, qui, douze lieues plus loin, vont expirer dans la plaine immense et plate du petit désert d'Angad, premier essai du grand désert. Grâce à cette situation particulière, El-Kantara, qui est, sur cette ligne, le premier des villages sahariens, se trouve avoir ce rare privilège d'être un peu protégé par sa forêt contre les vents du désert, et de l'être tout à fait contre ceux du nord par le haut rempart de rochers auquel il est adossé.

     

    Aussi, est-ce une croyance établie chez les Arabes que la montagne arrête à son sommet tous les nuages du Tell, que la pluie vient y mourir, et que l'hiver ne dépasse pas ce pont merveilleux, qui sépare ainsi deux saisons, l'hiver et l'été, deux pays, le Tell et le Sahara, et ils en donnent pour preuve que, d'un côté la montagne est noire et couleur de pluie, et de l'autre, rose et couleur de beau temps.»

     

    André Gide a aussi été émerveillé par cette magnifique oasis en 1897 et il a écrit : « À El-Kantara, où je m'attarderais deux jours, le printemps naissait sous les palmes, les abricotiers étaient en fleurs, bourdonnant d'abeilles ; les eaux abreuvaient les champs d'orge ; et rien ne se pouvait imaginer de plus clair que ces floraisons blanches abritées par les hauts palmiers, dans leur ombre abritant, ombrageant à leur tour les céréales. Nous passâmes dans cet éden deux jours paradisiaques, dont le souvenir n'a rien que de souriant et de pur. »

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    Visage "blanc" dirigé vers le Nord...

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    Visage " nègre" dirigé vers le Sud...

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