• Une course-poursuite

    Une véritable catastrophe s’est produite hier au large des eaux territoriales de Annaba. Il s’agit d’une opération d’interception, de poursuite et de sauvetage de 3 embarcations artisanales, menée par les unités semi-rigides du Groupement territorial des garde-côtes (GTGC) de Annaba. Bilan : 1 mort, Hamza Ikram, 32 ans, 18 blessés, dont l’un a eu la jambe amputée, 11 disparus, 2 embarcations coulées et une 3e en fuite.

    C’est ce que nous a confirmé hier Zaïdi Abdelaziz, chef de la station maritime principale des grade-côtes de Annaba. Repérées à 23h20 par les vigiles du poste d’observation de Ras El Hamra, les 3 embarcations ont été aussitôt poursuivies par les unités semi-rigides n°360 et n°355 du GTGC. Appareillée depuis la plage du Vivier (Annaba) à destination de la rive sarde, la première embarcation, à bord de laquelle avaient pris place 24 jeunes harraga, a été interceptée à 00h45 à 4 miles marins au nord de Ras El Hamra, a indiqué Zaïdi Abdelaziz. Ne voulant pas obtempérer à la sommation des gardes-côtes, les 24 jeunes infortunés, dont un Tunisien, ont décidé de poursuivre leur « croisière ». Et comme pour confirmer leur ferme détermination de rejoindre les côtes européennes, les jeunes harraga scandaient leur leitmotiv « N’foutou walla n’moutou » (nous passons ou nous mourons). C’est à partir de là qu’une course poursuite s’est déclenchée entre les deux « belligérants  ». Une dangereuse course maritime ponctuée par une destructrice collision entre l’embarcation des 24 jeunes immigrants clandestins et l’unité des gardes-côtes déplorant 1 mort, 10 blessés dont un grièvement atteint. En épaves, l’embarcation artisanale n’a pas résisté au choc et a vite rejoint les abysses. Interceptés par l’unité semi-rigide 355 à 10,5 miles marins au nord de Ras El Hamra, les occupants des deux autres embarcations ont largué les amarres, au même titre que les premiers, à partir de la plage du Vivier. Ils étaient également réfractaires à la sommation des gardes-côtes et ont poursuivi leur périple marin.

    11 Disparus déplorés

    Hormis la fuite de la troisième embarcation qui a profité de la diversion, c’est pratiquement le même scénario qui s’est produit avec la deuxième felouque qui transportait 22 jeunes harraga dont la majorité est originaire de Annaba et Guelma. Les éléments du GTGC, qui ont conduit l’opération de sauvetage, déplorent 8 blessés et bien sûr une embarcation coulée. Donc au total, 1 mort et 18 blessés transférés respectivement à la morgue et au service des urgences de l’hôpital Ibn Rochd. Quant aux disparus, ils sont au nombre de 11, dont les recherches se poursuivent toujours. Du côté de la famille du malheureux Ikram, l’ambiance est funèbre. Inconsolable, le père de la victime déclare n’être informé de la sinistre nouvelle du décès de son fils qu’à 4h par son autre fils. Jusqu’en fin d’après-midi d’hier aucune autorité officielle n’a daigné, selon lui, se déplacer à son domicile familial sis à la cité Oued Kouba pour l’informer de ce drame. « Gardien de parking, mon autre fils m’a appelé vers 4h du matin pour m’annoncer la terrible nouvelle du décès de son frère Ikram. Je n’ai aucun détail sur les circonstances exactes de son décès. Tout ce que je sais c’est qu’aucune autorité officielle n’a daigné venir nous voir », nous dira en sanglots le père d’Ikram, un retraité de Sider. Devant la porte de son domicile, adossé au mur, comme si ses jambes n’arrivaient plus à supporter le poids de son corps, affligé qu’il est par la disparition de son fils, il s’est indigné en déclarant : « Après 34 ans de loyaux services à Sider, je n’ai réussi à caser aucun de mes enfants dans cette entreprise où j’ai vécu plus de la moitié de ma vie. Vous trouvez normal qu’on tente une telle aventure périlleuse à 32 ans - l’âge qu’avait mon fils Ikram. Il était au chômage et voilà qu’il est mort dans d’atroces conditions.  » Au service des urgences de l’hôpital Ibn Rochd, c’est le branle-bas de combat. Un des 18 blessés, amputé de la jambe, nous raconte avec beaucoup de peine : « Lorsque nous avons refusé d’obtempérer à leur sommation, les gardes-côtes ont eu recours à une dangereuse manoeuvre. Leur imposant engin nautique a carrément traversé le notre artisanal en diagonale, le laissant couler derrière lui, le réduisant en une épave. C’est Ikram qui a été percuté en premier. Quant à moi, c’est ma jambe que j’ai laissée sur place. » Une version que conteste Zaïdi Abdelaziz, chef de la station maritime principale des garde-côtes de Annaba. Selon lui : « Après le refus de se soumettre à l’ordre de s’arrêter, une course poursuite s’est déclarée entre les éléments du GTGC et les deux embarcations des harraga. Sachant qu’ils n’ont aucune possibilité de s’échapper, ils ont provoqué la collision pour provoquer des brèches. Inévitablement, le choc a été absorbé par leur embarcation. Ce qui a donné lieu à une opération de sauvetage. » Quant à l’embarcation qui a pris la fuite dont le nombre d’occupants reste encore indéfini, le même responsable affirme qu’« elle fait l’objet d’intenses recherches. D’ailleurs, un dispositif a été mis en place à l’effet de les localiser et les intercepter. L’embarcation en fuite est localisée. Elle est sur le point d’être interceptée ». A l’heure ou nous mettons sous presse, les jeunes immigrants clandestins secourus passeront penauds leur nuit dans le violon des garde-côtes. Ils seront présentés aujourd’hui au procureur près le tribunal de Annaba.

    Source:El Watan.


    Harraga; mot originaire de l'arabe maghrébin ـHarrrāga, "qui brulent" (les papiers) présent aussi en espagnol sous cette forme; migrant clandestin qui prend la mer depuis l'Afrique du nord, la Mauritanie, le Sénégal avec des pateras (embarcations de fortune) pour rejoindre les côtes andalouses,Gibraltar, la Sicile, les Canaries, les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, l'ile de Lampedusa ou encore Malte. Terme très présent dans le vocabulaire journalistique nord-africain.





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  • Scène 1 : Tu dois faire un voyage en avion
     

    - Année 1969 : Tu voyages dans un avion d'Air France, on te donne à manger et t'invite à boire ce que tu veux, le tout servi par de belles hôtesses de l'air et ton siège est tellement large qu'on peut s'asseoir à deux. 

    - Année 2009 : Tu entres dans l'avion en continuant d'attacher le ceinturon qu'à la douane ils t'ont fait retirer pour passer le contrôle. Tu t'assois sur ton siège et si tu respires un peu trop fort tu mets un coup de coude à ton voisin, si tu as soif le steward t'apporte la carte et les prix sont ahurissants
     . 

     
    Scène 2 : Michel doit aller dans la forêt après la classe, il montre son couteau à Jean avec lequel il pense se fabriquer un lance pierre 

    - Année 1969: Le directeur voit son couteau et lui demande où il l'a acheté pour aller s'en acheter un pareil. 

    - Année 2009: L'école ferme, on appelle la gendarmerie, on emmène Michel en préventive. TF1 présente le cas aux informations en direct
    depuis la porte de l'école.
     
        
    Scène 3 : Discipline scolaire 
    - Année 1969: Tu fais une bêtise en classe. Le prof t'en colle deux. En arrivant chez toi, ton père t'en recolle deux autres. 

    - Année 2009: Tu fais une bêtise. Le prof te demande pardon. Ton père t'achète une moto et va casser la gueule au prof. 
        
    Scène 4 : Franck et Marc se disputent et se flanquent quelques coups de poing après la classe 
    - Année 1969: Les autres les encouragent, Marc gagne. Ils se serrent la main et ils sont copains pour toute la vie. 

    - Année 2009: L'école ferme. TF1 proclame la violence scolaire, France Soir en fait sa première page et écrit 5 colonnes sur l'affaire.
     
        
    Scène 5 : Eric casse le pare brise d'une voiture du quartier, son père sort le ceinturon et lui fait comprendre la vie 
    - Année 1969: Eric fera plus attention la prochaine fois, grandit normalement, fait des études, va à la fac et devient un excellent homme d'affaire. 

    - Année 2009: La police arrête le père d'Eric pour maltraitance sur un mineur. Eric rejoint une bande de délinquants. Le psy arrive à convaincre sa sœur que son père abusait d'elle et le fait mettre en prison.
     
        
    Scène 6 : Jean tombe en pleine course à pied, se blesse au genou et pleure. Sa prof Jocelyne le rejoint, le prend dans ses bras pour le réconforter 
    - Année 1969: En deux minutes Jean va beaucoup mieux et continue la course. 

    - Année 2009: Jocelyne est accusée de perversion sur mineur et se retrouve au chômage, elle écopera de 3 ans de prison avec sursis. Jean va de thérapie en thérapie pendant 5 ans. Ses parents demandent des dommages et intérêts à l'école pour négligence et à la prof pour traumatisme émotionnel. Ils gagnent les deux procès. La prof, au chômage et endettée, se suicide en se jetant d'en haut d'un immeuble. Plus tard, Jean succombera à une overdose au fond d’un squat. 

    Scène 7 : Arrive le 28 octobre 
    - Année 1969: Il ne se passe rien. 

    - Année 2009 : C’est le jour du changement d'horaire : les gens souffrent d'insomnie et de dépression. 
        
    Scène 8 : La fin des vacances 
    - Année 1969: Après avoir passé 15 jours de vacances en famille en Bretagne dans la caravane tractée par une 403 Peugeot, les vacances se terminent. Le lendemain tu repars au boulot, frais et dispos. 

    - Année 2009: Après 2 semaines aux Seychelles obtenues à peu de frais grâce aux bons vacances du Comité d’entreprise, tu rentres fatigué et excédé par 4 heures d’attente à l’aéroport suivies de 12 heures de vol. Au boulot il te faut 1 semaine pour te remettre du décalage horaire. 
      
    Comme dit l’autre : On vit une époque formidable, non ???... 


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  • Harraga; mot originaire de l'arabe maghrébin, "qui brulent" (les papiers) présent aussi en espagnol sous cette forme; migrant clandestin qui prend la mer depuis l'Afrique du nord, la Mauritanie, le Sénégal avec des pateras (embarcations de fortune) pour rejoindre les côtes andalouses, Gibraltar, la Sicile, les Canaries, les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, l'ile de Lampedusa ou encore Malte. Terme très présent dans le vocabulaire journalistique nord-africain.

                                                              الاثنين

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  • PPlace Verdun à Grenoble,ce samedi à 15h30.




    A l'appel des syndicats CGT, CFDT, FO,CFE-CGC, CFTC, UNSA et FSU de l'Isère, une nouvelle manifestation unitaire a été organisée ce samedi après-midi à Grenoble pour « réaffirmer l'indispensable solidarité intergénérationnelle et exiger du gouvernement et du patronat des réponses aux revendications ».


    Et à la fin de la manif' je suis allé siroter un thé à la menthe accompagné d'un coeur d'amande,à mon salon de thé préféré qui se trouve au 10,rue Chenoise.



    Rue Chenoise à Grenoble.


                                                                                                                   فتحي

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  • Romaïssa a 9 printemps. Il y a 4 ans, cette petite Chélifienne a été foudroyée par une grave maladie du cerveau dite «syndrome de Rasmussen». Elle a des convulsions et souffre de crises difficiles à maîtriser. Sa maman a tout fait pour alléger la douleur de sa fille. Tunisie, Canada, Suisse et une seule certitude : il faut une opération chirurgicale «hémisphérique» en France (coupure des liens entre les deux moitiés du cerveau). Coût approximatif : 50 000 euros. Depuis la paralysie partielle de Romaïssa, sa maman désespère : le jour du rendez-vous approche — 29 juin — et toujours pas de prise en charge !

    Alors, au diable la «Pause-café» traditionnelle. Cet espace est dédié à Romaïssa. Je sais que vous pouvez la sauver. Voici le portable de sa maman qui saura vous écouter entre deux crises de pleurs : 05 51 68 95 25. Elle est suspendue à vos élans du cœur. Je vous connais. Je sais que vous pouvez sauver Romaïssa avant que la paralysie n’atteigne tout son corps !
    50 000 euros, c’est une broutille si nous mettons tous la main à la poche, pour que la petite Chélifienne retrouve le sourire. Yes, we can ! Vous verrez !
    farahmaamar@ymail.com

    P. S. : Avant la parution de ce billet, il y a déjà 100 000 dinars dans la caisse. C’est un début…

    Source:Le Soir d'Algérie.

     Si une connaissance  ou un collègue du Docteur
    Alim-Louis Benabid ,Professeur émérite à l'université Joseph Fourier, Grenoble 1,pouvait lui passer ce message pour sauver Romaïssa,un grand pas serait fait pour lui venir en aide.


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