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  • Campagne


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  • Julien Salingue, membre fondateur du Cercle des chercheurs sur le Moyen-Orient, réagit à la décision de l'université Paris 8 de retirer son autorisation au colloque «Israël, un État d'apartheid?» prévu les 27 et 28 février prochains et auquel il devait participer: «Comme l’an passé à l’ENS, la direction d’un établissement public d’enseignement supérieur a cédé aux injonctions» du Conseil représentatif des institutions juives de France.

    Dans un courrier daté du 17 février 2012, le président de l’université Paris 8 a informé les organisateurs du colloque «Des nouvelles approches sociologiques, historiques et juridiques à l'appel au boycott international: Israël, un État d'apartheid?», prévu les 27 et 28 février prochains, qu’il retirait l’autorisation qu’il avait accordée à cette initiative.

     

     Prétextant de possibles «troubles à l’ordre public», la direction de l’université a donc décidé d’annuler deux journées de conférences-débats réunissant des spécialistes venus, entre autres, de France, d’Italie, de Belgique et de Grande-Bretagne. Universitaires, journalistes, membres du Tribunal Russel sur la Palestine… n’ont donc pas droit de cité à Paris 8, héritière de l’université de Vincennes. Les fondateurs de cette dernière apprécieront. Michel Foucault et Gilles Deleuze doivent se retourner dans leur tombe.

     

    Cette décision a de quoi surprendre ceux qui, comme moi, ont suivi de près l’organisation du colloque. L’université avait en effet non seulement accordé son autorisation mais également soutenu l’initiative en lui attribuant un financement du Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE). Le programme et les intervenants du colloque étaient alors connus. Que s’est-il passé depuis?

     

     

    Il y a 3 jours, le Crif publiait sur son site un «communiqué» dans lequel il dénonçait l’organisation du colloque. Invoquant la «provocation à la discrimination nationale, raciale ou religieuse», le Crif demandait la censure du colloque, diffamant au passage l’un des intervenants, Omar Barghouti, en affirmant que «les thèses prônées par ce dernier ont été jugées à plusieurs reprises comme constituant un délit de provocation à la discrimination précitée», alors que Barghouti n’a jamais été condamné.

     

    Le CRIF ne se contentait pas d'appeler à la censure, mais menaçait: «De par sa nature, ce colloque pourrait être susceptible de provoquer des troubles manifestes à l'ordre public».

     

    Comme l’an passé à l’ENS, certains «amis d’Israël» ont donc décidé d’exercer des pressions sur une institution universitaire, foulant au pied la liberté d’expression et les libertés académiques. De toute évidence, le débat n’est pas le point fort du Crif et de ses affidés, pour qui certaines questions ne méritent même pas d’être posées dans l’espace public.

     

     

    Et comme l’an passé à l’ENS, la direction d’un établissement public d’enseignement supérieur a cédé aux injonctions et aux menaces d’un organe qui prétend représenter la communauté juive de France mais qui n’est en réalité qu’une représentation diplomatique bis de l’État d’Israël. La direction de l’université Paris 8 n’en sort pas grandie.

     

    Espérons que la communauté universitaire et tous les défenseurs de la liberté d’expression et de la liberté académique réagiront à cette consternante décision. Et attendons aussi, sans trop d’espoir, la réaction des dirigeants politiques qui se sont récemment pressés au dîner du Crif.

     

    Nul besoin de partager les points de vues des différents intervenants au colloque, qui sont en outre très loin d’être unanimes sur les questions qui seront discutées, pour comprendre ce qui est en jeu ici. Que le Crif refuse d’entendre tout propos critique au sujet d’Israël est une chose. Qu’une université s’incline face à des menaces de cet ordre en est une autre. Car ce sont bien des libertés démocratiques essentielles qui sont ici bafouées, et nul ne sait qui sera la prochaine victime de ces campagnes d’intimidation et de censure.  

    Annexe

     

    Pour information, le résumé de l'une des deux interventions de Julien SALINGUE  préparées pour le colloque. Chacun pourra ainsi juger sur pièces.

     

     

    L’administration civile de l’apartheid

     

    Juin 1967. Après la guerre des 6 jours, Israël occupe l’ensemble de la Palestine. Les habitants palestiniens de Cisjordanie et de Gaza se retrouvent, de facto, sous administration israélienne. Une administration militaire des territoires occupés est mise en place, qui va régir la vie quotidienne des Palestiniens au moyen d’ordres militaires. Officiellement nommé «Administration civile» en 1981, le gouvernement militaire n’a toujours pas, à l’heure actuelle, été dissous. Il continue d’émettre des ordres qui ont force de loi et qui peuvent, le cas échéant, conduire les Palestiniens à être jugés et condamnés par des tribunaux militaires israéliens. Pour la seule année 2010, 9542 Palestiniens ont été déférés devant ces tribunaux, avec un taux de condamnation de 99.74%.

     

    Les colons israéliens, bien que résidant eux aussi en Cisjordanie, ne sont pas sujets aux mêmes lois et réglementations. Divers mécanismes juridiques leurs permettent en effet d’échapper aux ordres et aux tribunaux militaires, et de ne répondre qu’aux lois et à la justice civile israéliennes, moins contraignantes et plus respectueuses des droits de la défense. Coexistent donc, au sein d’un même territoire, deux systèmes judiciaires qui traitent de manière différenciée les habitants de Cisjordanie en fonction de critères ethnico-religieux. Comment est organisé ce système discriminatoire? Comment se manifeste-t-il au quotidien? Dans quelle mesure est-il l’expression de pratiques pouvant être assimilées à une politique d’apartheid?

    http://www.mediapart.fr/


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  • Plantu

    Dilem

    Le Parlement français a définitivement adopté la proposition de loi pénalisant la négation du génocide arménien, lundi 23 janvier, après un ultime vote au Sénat. La chambre haute a ratifié par 127 voix contre 86 ce texte déjà adopté par l'Assemblée nationale le 22 décembre. Le Sénat ayant jugé le texte conforme, il est donc définitivement adopté. Le rejet d'une motion d'exception d'irrecevabilité dans l'après-midi avait ouvert la voie à l'adoption de cette loi.

    Le projet de loi prévoit de punir  d'un an de prison et de 45 000 euros d'amende la négation de génocides reconnus comme tels par la loi française, dont le génocide arménien de 1905. Jusqu'à présent la France reconnaîssait deux génocides, celui des juifs pendant la seconde guerre mondiale et celui des Arméniens, en Anatolie entre 1915 et 1917 (1,5 million de morts selon les Arméniens, 500 000 selon la Turquie), mais elle ne punissait que la négation du premier.

    Source: Le Monde

     


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  • Plantu 6

    La prochaine escale de Raffarin dans la capitale algérienne a pour priorité de faire avancer le partenariat entre les deux pays.

    L'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, foulera le sol algérien le 1er février prochain. Il sera à Alger en sa qualité d'envoyé spécial du président français, Nicolas Sarkozy. Cette nouvelle visite s'articulera autour de grands dossiers et projets de partenariat entre les deux pays. Elle fait suite à un échange de courrier entre les Premiers ministres français, François Fillon, et algérien, Ahmed Ouyahia, selon l'entourage de M.Raffarin, dont le dernier séjour à Alger remonte à mai dernier lors d'un forum réussi de quelque 600 chefs d'entreprise français et algériens.

    Un rendez-vous inédit que les observateurs de l'actualité économique ont décrit alors comme étant un événement majeur qui a contribué à un nouveau rapprochement entre les entreprises algériennes et françaises. Aussi, la prochaine escale de M.Raffarin dans la capitale algérienne a pour priorité de faire avancer le partenariat entre les deux pays, affirment d'ores et déjà des sources diplomatiques.

    Cette énième mission, qui fait suite à un travail qui a commencé au moins le dernier trimestre 2010, renforcera le mécanisme de suivi croit-on savoir, pour développer ce même partenariat et les projets d'investissements algéro-français.
    Les deux parties veulent mettre en place des projets structurels, notamment sur les trois dossiers de Renault (voitures particulières), Lafarge (cimenterie) et Total (construction d'un vapocraqueur d'éthane).

    Ces trois «gros dossiers» considérés comme «stratégiques» dans le partenariat franco-algérien n'ont toujours pas été conclus et avancent lentement, dit-on aussi bien dans l'entourage de l'ancien Premier ministre français que celui de l'actuel Premier ministre algérien.

    Ainsi, le fameux projet de l'usine Renault restait avant l'été en négociation, sur les aspects commerciaux pour produire 150.000 voitures en Algérie. Ce dossier semble encore souffrir particulièrement de complications, ce qui a fait presque dire à des observateurs que ce dernier souffrirait de blocages délibérés, surtout que la marque au losange demeure leader sur le marché algérien de par les ventes records que réalise sa filiale sur le marché local.

    En 2011, Renault a vendu 75 000 véhicules, dont les deux tiers pour la seule marque Renault, le reste pour Dacia. Cela représente une hausse de 24,6% par rapport à l'année 2010, constate-t-on. Or, l'engouement des Algériens pour cette marque française n'a pas eu l'écho escompté et l'Algérie continue d'être perçue par ce géant mondial de l'automobile sous l'angle restrictif de grand marché de consommateurs, Renault ayant toujours préféré le Maroc à l'Algérie en matière de création d'usines. L'autre dossier dans l'escarcelle de M.Raffarin est celui du projet avec Lafarge, qui a élargi le champ de son partenariat avec le groupe public Gica, notamment dans le béton prêt à l'emploi.

    Enfin, Total Pétrochimie s'était mis d'accord avec le groupe public des hydrocarbures Sonatrach, notamment pour un projet de vapocraqueur d'éthane à Arzew, à Oran.

    Les deux parties veulent également investir dans la formation professionnelle en Algérie et mettre en place une filière industrielle en direction de la jeunesse. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint en 2010 quelque 10,5 mds de dollars. Au plan international, l'Algérie demeure le 3e client hors Ocde, derrière la Chine et la Russie.

    Destinataire de 37% d'exportations françaises vers la zone Maghreb-Egypte et de 20% des exportations vers l'Afrique, elle est également le premier partenaire commercial de la France à l'export au sein de ces deux blocs, selon la mission commerciale française en Algérie.

    Source: L'expression


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