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« Pays pathétique », « bloc monolithique », « deux cents têtes » qui font la pluie et le beau temps, « peuple tué, qui n'a pas plus de ressort »… Les propos précédents ne concernent pas la Somalie, le Zimbabwe ou un autre pays déglingué de l'Afrique mais plutôt l'Algérie de Bouteflika.
Et ceux qui font ce constat aussi effrayant que pessimiste ne sont pas de simples quidams mais des diplomates chevronnés. C'était le 31 août, 1 et 2 septembre derniers à Paris lors de la XIXe Conférence des ambassadeurs de France.
Rendez-vous de la diplomatie qui réunit l'ensemble des 181 chefs de mission diplomatique français et les responsables de l'administration centrale du ministère des Affaires étrangères et européennes, le grand raout est l'occasion pour les journalistes de discuter avec les diplomates français installés aux quatre coins du monde.
A la condition que les propos soient « off », c'est-à-dire que la source ne doit en aucun cas être citée.
Sont donc présents à cette conférence, les ambassadeurs de France accrédités en Afrique du Nord. Au tour de petits fours et d'une coupe de champagne, les langues se délient.
Dans un compte rendu publié par l'hebdomadaire Valeurs actuelles (8 septembre), on apprend comment les diplomates peuvent fondre l'armure, se délivrer de l'obligation de réserve et se lâcher.
« C'est un mastodonte qui va nous gêner »
Et sur l'Algérie, leurs propos sont cruels, sans concession. L'Algérie est vue comme « un pays pathétique ». Un « bloc monolithique » qui « ne comprend rien, il est dépassé ». Le régime évolue avec « deux cents têtes » qui font la pluie et le beau temps, « les autorités continuent à contresens ». Les Algériens sont épuisés, cassés.
« Cela fait de la peine de voir ce peuple tué, qui n'a plus de ressort. »
Alors que la Tunisie s'est débarrassée de 23 ans de dictature de Ben Ali, que l'Egypte à enterré celle de Moubarak, que le Maroc a engagé de profondes réformes politiques en réformant la Constitution, que la Libye a dégagé le tyran Kadhafi, l'Algérie reste en marge des grandes mutations que connaît l'Afrique du Nord. Constat des diplomates :
« C'est un mastodonte qui va nous gêner. »
« Un pays plus riche que jamais » mais un « peuple malheureux »
Evidemment, ces constations tranchent radicalement avec le discours convenu, compassé que tiennent publiquement diplomates et responsables français sur l'Algérie.
Bien sûr, loin des caméras et des micros, les dirigeants français, de gauche comme de droite, nourrissent une vision très critique à l'égard du pouvoir algérien, désespèrent de la situation économique et redoutent que les responsables ne soient pas en mesure de maitriser une éventuelle explosion qui menace le pays.
Les propos rappellent étrangement l'analyse faite en février 2008 par l'ambassadeur US à Alger, Robert S. Ford. Dans un câble classé secret, le diplomate, aujourd'hui en poste en Syrie, décrivait l'Algérie comme un « pays plus riche que jamais », mais « à la dérive » que les Algériens sont un « peuple malheureux », que le DRS, les services de renseignements, sont « paranoïaques ».
La Tunisie, un pays qui « tourne »
Si les diplomates français se montrent pessimistes à l'égard de l'Algérie, leurs analyses de la situation en Tunisie et un degré moins au Maroc sont nettement plus positives.
En Tunisie comme en Egypte, écrit le journaliste de Valeurs actuelles, « le pays tourne, l'administration et les institutions fonctionnent ». La menace islamiste ? Ils ne constituent pas une force capable de réaliser un raz-de-marée lors des élections du 23 octobre. A peine 25% de l'électorat.
« Les islamistes sont un mouvement divisé et composite. Ils n'ont pas de modèle politique. Ils ne veulent pas le pouvoir. »
Alors que le gouvernement français a été fortement chahuté en janvier 2011 peu après la chute de Ben Ali, les rapports entre Tunis et Paris se normalisent. Et le business redémarre.
Le pays a bénéficié d'une aide de 350 millions d'euros, le nombre de visas accordés aux Tunisiens est porté à 90 000 et les investissements directs de la France sont de 1,3 milliard d'euros. Un climat d'affaires favorable aux 1 270 entreprises françaises actives en Tunisie.
Le Maroc ? « Si cela ne tenait qu'à Mohammed VI… »
L'analyse des diplomates sur la situation au Maroc est légèrement plus nuancée. A l'instar des autres pays du Maghreb, le royaume n'a pas été épargné par la contestation sociale, portée dans la rue essentiellement pour le Mouvement du 20 février.
A défaut d'être un handicap pour le Palais, ce mouvement a été plutôt un atout. Propos de diplomates :
« Le souverain a trouvé avec ce mouvement l'outil qui lui a permis de balayer des obstacles qui le gênaient pour appliquer les réformes promises depuis des années. »
La Constitution proposée par Mohammed VI et adoptée par référendum en juillet 2011 est « bonne » « mais les partis ne semblent pas prêts à entrer dans le jeu ».
Le roi Mohammed VI voudrait accélérer les changements, mais il est freiné.
« La vitesse du changement n'est pas garantie. Si cela ne tenait qu'au roi, il irait plus loin et plus vite. »
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Colchiques dans les prés, fleurissent, fleurissrent Colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été La feuille d'automne emportée par le vent En ronde monotone tombe en tourbillonnant Nuage dans le ciel, s'étire, s'étire Nuage dans le ciel, s'étire comme une aile La feuille d'automne emportée par le vent En ronde monotone tombe en tourbillonnant Châtaignes dans les bois, se fendent, se fendent Châtaignes dans les bois, se fendent sous nos pas La feuille d'automne emportée par le vent En ronde monotone tombe en tourbillonnant Et ce chant dans mon coeur, murmure, murmure Et ce chant dans mon coeur, murmure le bonheur La feuille d'automne emportée par le vent En ronde monotone tombe en tourbillonnant La feuille d'automne emportée par le vent En ronde monotone tombe en tourbillonnant
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Le Parc de la Tête d'Or, avec ses 117 hectares, est le plus grand parc de France à se trouver au cœur d'une ville. Son nom vient de la tradition selon laquelle un trésor avec une tête de Christ en or y aurait été enfoui. La réalisation du Parc fut confié à Denis Bühler, architecte-paysagiste.Dès ses débuts en 1856, le parc présente la même configuration qu'on lui connaît aujourd'hui, son lac et ses rives, ses immenses allées aux arbres centenaires, sa partie zoologique et botanique (créée en 1865 et 1887 respectivement), seule la roseraie est la partie la plus récente (1961).
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Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays.
Coeur léger coeur changeant coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours
Que faut-il faire de mes nuits
Je n'avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m'endormais comme le bruit.
C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Dans le quartier Hohenzollern
Entre La Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un coeur d'hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle
Dans les hoquets du pianola.
Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.
Elle était brune elle était blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faïence
Elle travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n'en est jamais revenu.
Il est d'autres soldats en ville
Et la nuit montent les civils
Remets du rimmel à tes cils
Lola qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton coeur
Un dragon plongea son couteau
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