• Dans la salle pleine à craquer, chacun attendait le petit numéro du journaliste qui comparaissait ce mardi pour diffamation et provocation à la haine raciale. Et autant dire que le chroniqueur de 52 ans n'a pas déçu.

     

    A la barre, en costard noir et cravate rouge, Zemmour n'est pas venu pour s'excuser après ces propos controversés tenus sur Canal + et France Ô en mars dernier. «Je ne suis pas un provocateur, moi je dis ce que je pense, ce que je crois mais surtout ce que je vois. J'essaie de décrire une réalité», lance Eric Zemmour, alors que la présidente lui rappelle ses paroles proférées dans l'émission de Canal +, Salut les Terriens. «Le 6 mars 2010, vous avez déclarez: "Les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes...C'est un fait".»

     

    Zemmour rétorque froidement: «Les policiers ont par expérience l'habitude qu'une extrême majorité de ces délinquants soient d'origine maghrébine ou africaine. Je trouve scandaleux que l'on porte atteinte à l'honneur de la police républicaine. Personne ne se scandalise qu'on les traite de racistes...»

     

    Et Zemmour de poursuivre, «la réalité n'existe pas pour ces messieurs. Il faut qu'elle rentre dans les cadres idéologiques qu'ils ont créés il y a trente ans», lance le polémiste, en pointant les cinq associations plaignantes installées aux premiers rangs (SOS racisme, la Licra, le Mrap, l'UEJF et J'accuse).

    «Supprimer la Halde»

    Zemmour ressort la litanie du «politiquement correct», lorsque sont évoqués ses autres propos tenus sur le plateau de l'Hebdo sur France Ô, affirmant que les employeurs «ont le droit» de refuser des Arabes ou des Noirs.

     

    Les plaignants s'indignent: «Vous légitimez une pratique illégale!» «Non, rétorque Zemmour, la discrimination, ça veut dire choisir, sélectionner, ça n'a rien d'infamant...», tempête-il avant de s'en prendre à la Halde. Cette institution «qu'il faudrait supprimer, car elle crée un climat de délation, poussant en permanence à accuser la société française».

     

    «Et sur la formulation vous maintenez?» demande la présidente. Zemmour: «Mes propos ne sont pas maladroits, ils sont brutaux, mais la réalité est brutale...»

     

    La présidente reprend, «suite à vos sorties, J'accuse et l'UEJF estiment que ces propos ont provoqué un déferlement de propos antijuifs sur Internet». Le prévenu trépigne: «Comme je suis juif, je ne dois rien dire... Si des gens m'insultent en tant que juif, c'est de ma faute peut être?!» Zemmour campe la victime, dénonce une «logique inquisitoriale», joue l'emphase: «Nous voilà revenus au Moyen-âge!»

     

    «Il ya aura un débat contradictoire, pendant ces trois jours et Monsieur Zemmour aura tout le droit d'expliquer ses positions, en philologue qu'il semble être... », n'a pas manqué d'ironiser Dominique Sopo de SOS racisme. Le procès doit s'achever vendredi. La décision sera alors mise en délibéré.

     

    Source : Libération

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  • Les Algériens ont commencé à reprendre une vie normale après cinq journées d’émeutes meurtrières contre la vie chère et auxquelles le gouvernement a répondu par des mesures destinées à juguler la flambée des prix des denrées alimentaires de base, le sucre et l’huile notamment.

     

     

    Officiellement, ces violences ont fait trois morts et 800 blessés dont 763 policiers, selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur qui a aussi annoncé un millier d’interpellations.

     


    Le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a considéré que la période de violences était close. Au départ de cette période, il y a quelques semaines, on avait assisté à des mouvements de protestation de petits groupes contre l’absence de logements sociaux, les passe-droits, la corruption et la hogra, un concept typiquement de chez nous et qui veut tout dire du désarroi, des revendications et des attentes. Le mouvement s’est rapidement étendu aux jeunes, à l’échelle nationale, contre la flambée des prix des produits de base et a entraîné le saccage de commerces mais aussi de bâtiments publics, symboles de l’État. Les raisons de cette fracture sont controversées.

     


    Pour les officiels, c’est la faute à la flambée des prix alors que pour d’autres, ce sont la qualité de la gouvernance du régime avec ses verrouillages politique et médiatique et ses choix économiques erratiques.

     


    L’Algérie a développé des infrastructures sans un projet de société, d’où leur aspect d’inachevé et les gaspillages qui en découlent.

      


    Comme, par exemple, ces multiples cités alignées en dominos, sans attraits, sans âmes, désintégrées au point de n’être que de vulgaires dortoirs. L’État, après avoir constaté que son ouverture économique, a installé le bazar, a repris les choses en main, décrétant être le principal facteur de croissance. Les adeptes de ce nouveau et énième virage ont oublié les fondamentaux de l’économie : à savoir que la croissance, c’est l’affaire des entreprises. L’heure des économies administrées ont fait leur temps voilà belle lurette. Que l’État se contente de ses missions pérennes de régulateur et de protecteur des équilibres sociaux et les moutons sont bien gardés.

      


    Les grands ouvrages sont certes nécessaires parce que, entre autres, ils sont structurants, mais ils ne sont pas créateurs d’emploi.

      


    Chez nous, force est de constater, que ces mégaprojets n’ont pas induit de dynamisme au sein de la PME-PMI qui se plaint de toujours souffrir de maux découlant de vision hégémonique de l’administration. Et encore moins de bouleversements dans nos universités et centres d’études et de recherche, en léthargie faute de relations avec le monde du travail et des affaires.


    L’économie est encore sous le sceau de l’import-import. Et ce ne sont pas les récentes émeutes qui le démentiront. 

     


    Leur cause est la flambée des prix de produits importés et la thérapie proposée par le gouvernement ne concerne pour l’instant que des mesures temporaires destinées à en réduire l’impact sur les consommateurs en faisant bénéficier des allégements de procédures et de taxes aux importateurs de ces produits ! Heureusement que le ministre de l’Intérieur a recadré cette assimilation des émeutes qui ont soufflé à travers tout le territoire national, à une révolte de l’appareil digestif, en admettant qu’une grande partie de la violence actuelle parmi les jeunes vient de la décennie noire des violences islamistes.

     


    Ces jeunes sont extrêmement nihilistes, a-t-il déclaré. Ils ont des besoins, aiment les beaux vêtements, sont influencés par Internet et manquent de dérivatifs.

     


    Voilà qui bien dit ce qu’il faut dire de cette semaine de violences. Est-ce la feuille de route d’un nouveau programme ? Reste que les émeutes ne sauraient être soldées, comme à l’accoutumée.

    La crise est loin d’être réglée, les émeutes ont été révélatrices du fossé qui sépare les citoyens du pouvoir, tout comme elles ont mis – une nouvelle fois – le doigt sur cette culture de la violence ambiante dans le pays et dont l’antidote est connue de tous : ne pas laisser des populations livrées à elles-mêmes, sans canaux d’écoute de proximité crédible et sans porte-parole de confiance, crédibles.

     

    Source : Liberté

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  • mitt 2

    Mazarine Pingeot, fille illégitime de François Mitterrand et Ségolène Royal (canine).


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  • Trois morts, 736 blessés et le saccage continue ...
     
    dilem manif 2
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  • Et leur taux d'accès à l'emploi est de 18 points inférieurs à celui des autres, selon une étude de l'Insee, qui explique en partie ces écarts par la discrimination.

     

    Les Français nés de parents originaires du Maghreb trouvent moins de travail et sont en moyenne moins payés que les autres. Ce double constat n'est pas surprenant mais il est maintenant chiffré, et analysé, par une étude de l'Insee parue ce jeudi dans la revue Economie et statistique.

    L'objectif était, selon les auteurs, «d'estimer les parts explicables et plus difficilement explicables des écarts de salaire et de probabilité d'emploi qui existent entre les Français d'origine étrangère et ceux dont les deux parents sont nés Français».

     

    L'équipe a procédé en distinguant trois groupes: un groupe référent constitué de Français nés de parents non-immigrés («Français de la naissance»), un groupe de Français dont au moins l'un des deux parents avait la nationalité d'un pays du Maghreb à la naissance, et un autre groupe de Français dont au moins l'un des deux parents avait la nationalité d'un pays d'Europe du Sud – Espagne, Portugal, Italie. Pour rappel, est défini comme immigré une personne vivant en France et née étrangère à l'étranger.

     

    Les chercheurs ont ensuite examiné les écarts de salaire et d'accès à l'emploi entre ces groupes, en utilisant des données récoltées par l'Insee entre 2005 et 2008, données qui intègrent la nationalité et le lieu de naissance des parents.

    Réseau des parents

    Résultat? Si les Français issus d'Europe du Sud ont un taux d'emploi égal à celui du groupe référent, «les Français ayant au moins un parent immigré originaire du Maghreb ont des taux d'emploi inférieurs de 18 points et des salaires 13 % inférieurs à ceux des Français dont les deux parents sont Français de naissance». Cela pourrait s'expliquer par des facteurs sociaux (lieu d'habitation, famille monoparentale ou non, âge...) mais «le fait que cette population soit, entre autres, plus jeune et moins diplômée en moyenne, ne rend compte que de 4 des 18 points d'écart de taux d'emploi».

     

    L'écart est donc à chercher ailleurs. Et parmi les explications possibles figure évidemment la discrimination, par ailleurs attestée par de nombreuses opérations de testing, ainsi que le rappelle l'étude.

     

     

     

    Cependant d'autres facteurs explicatifs ne sont pas à négliger, nuance Roland Rathelot, chercheur au Centre de recherche en économie et statistique (Crest) et co-auteur de l'étude. «Par exemple le réseau des parents, dont on sait qu'il est moins connecté au marché du travail chez ceux qui sont arrivés en France relativement récemment» ou «les choix individuels tels que continuer ses études».

     

    En revanche, les résultats montrent que les écarts de salaire – qui touchent aussi les Français issus d'Europe du sud, à hauteur de 2% – s'expliquent «totalement» par les «différences de caractéristiques» des personnes étudiées (niveau d'éducation notamment), et concernent les hommes et les femmes de la même manière. Ce qui veut dire, décrypte Roland Rathelot, qu'«une fois embauchés, il y a peu ou pas de discrimination au salaire touchant les enfants d’immigrés par rapport aux enfants dont les deux parents sont nés français».

     

    Source : Libération


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