• Chapitre XIII


                                                        La liberté

     

    Et un orateur dit, Parle-nous de la Liberté.

     

    Et il répondit : Je vous ai vu vous prosterner aux portes de la cité et dans vos foyers, et vous vouer au culte de votre propre liberté, Comme les esclaves qui s'humilient devant un tyran et le louent, alors qu'il les anéantit. Oui, dans le bosquet du temple et dans l'ombre de la citadelle, j'ai vu les plus libres d'entre vous porter leur liberté comme un joug ou des menottes. Et mon cœur saigna en moi ; car vous ne pouvez être libre lorsque vous forgez une chaîne du désir même de la liberté, et quand vous ne cessez de parler de la liberté comme d'un but et un accomplissement.

     

     

    Vous serez libre en vérité non pas quand vous jours seront sans tourments et vos nuits sans un désir ou un chagrin, Mais d'avantage quand ces choses étrangleront votre vie, et que pourtant vous vous élèverez au-dessus d'elles, nu et sans entraves. Et comment vous élèverez-vous au-delà de vos jours et de vos nuits, à moins que vous ne rompiez les chaînes que vous-même, à l'aurore de votre entendement, avez fixé autour de votre âge mûr ?

     

     

    En vérité ce que vous appelez liberté est la plus solide de ces chaînes, bien que ses anneaux scintillent au soleil et éblouissent vos yeux. Et à quoi voulez-vous renoncer dans votre quête de la liberté, si ce n'est à des parcelles de vous même ? S'il existe une loi injuste que vous voudriez abolir, cette loi fut écrite de votre propre main sur votre propre front. Vous ne pouvez l'effacer en brûlant vos tables de la loi, ni en lavant le front de vos juges, même si vous déversiez sur eux la mer toute entière.

     

     

    Et s'il existe un despote que vous voudriez détrôner, voyez d'abord si l'image de son trône érigée en vous est détruite. Car comment le tyran peut-il régner sur les affranchis et les fiers, s'il n'existe une tyrannie dans leur propre liberté et une honte dans leur propre fierté ?

     

     

    Et s'il existe un tourment que vous voudriez dissiper, le siège de cette crainte est dans votre cœur et non dans la main du tourment. Vraiment, toutes les choses se meuvent dans votre être en une continuelle étreinte fatale ; ce que vous désirez et ce que vous redoutez, ce qui vous attire et ce qui vous répugne, ce que vous poursuivez et ce que vous voulez fuir.

     

     

    Ces choses se meuvent en vous comme la lumière et l'ombre, en couples enlacés. Et quand l'ombre se dissipe et disparaît, la lumière qui persiste devient l'ombre d'une autre lumière.

    Et telle est votre liberté qui, quand elle perd ses entraves, devient l'entrave d'une plus grande liberté.

                   Gibran KHALIL 

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  • Ce matin,sur la place Allende à Teisseire(Grenoble) s'est déroulée une manifestation pour commémorer la disparition du président Salvador ALLENDE dont le gouvernement a été renversé par un coup d'état militaire le 11 septembre 1973.

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      Sandor Arancibia

     

    (ancien Préfet de la province de Valdivia sous le

    gouvernement de Salvador Allende, de 1972 jusqu'au coup d'état de 1973.

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                                     عِيدْكُمْ مَبْرُوكْ

     

    Pour le grand bonheur de tous les musulmans, l’Aïd el-Fitr – appelée aussi la « petite fête » –
    Fixée dans le calendrier en fonction de l’apparition du croissant de la nouvelle lune, cette joyeuse fête de rupture du Ramadan sera célébrée cette année le Vendredi 10 septembre.

    Une journée sacrée…

    C’est ainsi, après un long mois de jeûne, d’abstinence et d’abnégation, que tous les croyants du monde vont rendre hommage à leur Dieu en ce jour de joie.
    En effet, le respect des jours de jeûne est un véritable symbole de dévotion envers Allah. Il représente aussi un moyen de se faire pardonner pour toutes ses mauvaises actions.
    D’après le Coran, le prophète a déclaré : « Quiconque jeûne le Ramadân en étant mû par la foi et la constance, voit tous ses péchés absous ».

    … Sous le signe de la générosité

    En tant que jour de clôture du Ramadan, l’Aïd el-Fitr n’est pas jeûné.
    Il commence tôt le matin par la dégustation de dattes, gâteaux au miel et autres délicieuses douceurs sucrées. Avant d’aller faire la prière rituelle à la mosquée, il est de coutume de distribuer la Zakat el-Fitr, l’aumône donnée aux pauvres par acte de générosité et de compassion.
    Cette aumône purificatrice permet aux personnes nécessiteuses de ne pas avoir à subir la faim et de se libérer de la mendicité en ce jour sacré.


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  • Colère et intolérance sont les ennemis d'une bonne compréhension.

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    On aurait certainement aimé finir ce mois sacré du Ramadhan dans un esprit de mansuétude, dans un élan de générosité, et par-dessus tout, dans une ambiance festive.

     

    Mais comme un atavisme qui se régénère, des forces du mal s’infiltrent subrepticement pour casser cette belle communion nationale. Cela devient récurrent. Inquiétant forcément, que des personnes qui pour une raison ou une autre «dé»jeûnent au lieu de jeûner soient prises dans une rafle de flics.

     


    Ce qui s’est passé à Aïn El Hammam, à Ouzellaguen et à Tébessa donne assurément une piètre image de notre Etat, réduit à traquer les non-jeûneurs à défaut de chasser ces squatters de parkings sauvages qui règnent sur nos cités.


    Ce forfait – parce que ç‘en est vraiment un – est religieusement illicite, juridiquement illégal et socialement immoral. Sur quel substrat légal ou religieux, les policiers se sont-ils basés pour ouvrir les hostilités contre des personnes qui ont osé se désaltérer ou s’alimenter durant les journées du Ramadhan ? Il n’y a évidemment aucune base et ces incursions constituent tout simplement un abus d’autorité, comme le souligne à juste titre Miloud Brahimi dans ses réponses à notre confrère Hacen Ouali.  


    Difficile, en effet, d’expliquer cette posture de flics qui se drapent du «qamis»  et jouant les gardiens du temple de la morale. C’est encore plus grave que l’on fasse irruption dans les domiciles des personnes, histoire de les prendre en «flagrant délit» de non-observance du Ramadhan.


    En termes juridiques, cela s’appelle une violation du domicile sanctionnée par la loi algérienne. Aussi, ces policiers, à qui, on s’en doute, on a mis la puce à l’oreille, n’ont strictement aucun droit de punir un non- jeûneur. L’Islam qui est une religion de tolérance, abstraction faite des comportements odieux de certains zélés, professe avec force «qu’en religion, il n’y a point de contrainte» (La Ikraha Fi Eddine). Un fidèle ou un infidèle n’a de compte à rendre qu’à Dieu et non à un flic ou un autre bras armé de l’Etat à qui l’on demande de jouer au redresseur des torts. A tort…        

      
    A l’arrivée, ces dérives dans l’expression de l’autorité publique reçoivent  logiquement l’estampille de l’intolérance et de l’inquisition. Et cela fait très mauvaise publicité pour un pays qui prétend jouer dans la cour des grands pays en matière de respect des droits de l’homme, notamment la liberté d’expression et de conscience.


    L’Algérie, qui collectionne déjà les mauvaises notes de toutes les institutions internationales de veille, n’a sans doute pas besoin de cet autre coup de force – et coup de filet –  à Aïn El Hammam, Ouzellaguen et Tébessa.


    Il s’en trouvera bien sûr un haut responsable pour évoquer et invoquer des actes «isolés». Mais le caractère itératif de ce genre de manifestations d’intolérance traduit une tendance lourde au sein du gouvernement qui veuille montrer patte blanche aux islamistes, histoire, peut-être, de se mettre en phase avec la réconciliation nationale dans sa phase passive…    


    Après la campagne maladroite contre les chrétiens, y compris les plus corrects, la chasse aux couples dans certains quartiers d’Alger, la descente dans les débits de boissons, voilà que la «police des mœurs» aux allures de pasdarans algériens s’en va «cueillir» des personnes chez elles pour les punir avant le châtiment de Dieu.


    Il est à espérer que les pouvoirs publics aient juste perdu la «Qibla» en cette chaleur caniculaire et vont revenir au droit chemin dès demain l’Aïd. Amen.

     

    Source: El Watan

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