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Coupole Dauphinoise. Au dessus du siège du journal "Le Dauphiné Libéré" à Grenoble.
L'Isère.
"Les Bulles"
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Un touriste Japonais arrive a l'aéroport Charles De Gaulle et il appelle un taxi pour aller voir le Stade De France.
Sur l'Autoroute, il regarde par la vitre arrière et, apercevant une moto qui double, tape sur l'épaule du chauffeur en disant : " Moto Kawazaki, très rapide... Made in Japan ! "
Un peu plus loin sur la route, le touriste tape à nouveau sur l'épaule du chauffeur de taxi et dit : " La... Auto Toyota, très rapide... Made in Japan ! "
Même s'il est fatiguant, le chauffeur ne dit rien. Il poursuit sa route jusqu'au stade olympique et débarque son passager: " Voila Monsieur, ça vous fera 150 euros "
Le Japonais stupéfié par le prix remarque : " Ouh la la... Très cher ! "
Et le chauffeur se retourne en souriant : " Hey oui, compteur très rapide... Made in Japan !
C'est l'équipe de football belge qui part jouer en Afrique. Dans l'avion , le commandant de bord n'arrête pas de sentir l'avion bouger dans tous les sens, il appelle l'hôtesse : Qu'est-ce qu'il se passe derrière?
- Oh rien ! C'est l'équipe qui s'entraîne ...
- Faites ce que vous voulez , il faut que ça s'arrête ..
L'hôtesse s'en va... au bout de cinq minutes de calme , le commandant rappelle l'hôtesse et lui demande :
- Que leur avez-vous dit pour obtenir le calme si rapidement?
- Je leur ai dit d'aller jouer dehors ...
Une femme part sans son mari en vacances aux Caraïbes. A peine arrivée, elle fait la connaissance d'un noir très costaud, et après une nuit d'amour torride, elle lui demande :
- Comment t'appelles tu ?
- Je peux pas te le dire, répond le noir.
Tous les soirs, ils se revoient, refont l'amour, et la femme pose toujours la même question, le noir donne toujours la même réponse. Un soir la femme dit :
- C'est mon dernier jour, je rentre demain chez moi, tu pourrais bien me dire comment tu t'appelles ?
- Je peux pas ,tu vas te moquer de moi, répond le noir.
- Mais non, il n'y a pas de raison, insiste la femme.
- Bien , je m'appelle Neige, dit le noir.
Et la femme part d'un fou rire terrible, et le noir en colère lui dit :
- Je savais bien que tu te foutrais de ma gueule.
La femme lui répond :
- C'est mon mari qui ne me croira jamais quand je lui dirai que j'ai eu 30 cm de neige tous les jours aux Caraïbes.
C'est une hôtesse de l'air blonde qui revient de son travail. Ses copines lui demandent :
- Alors, t'étais où ?
- Pas très loin. En Suisse.
- Ah ! Et comment étaient les Helvètes ?
- Euh…
Helvètes quel drôle de mot ! La blonde se demande ce que ça peut bien vouloir dire et regarde dans le dico : 'Helvètes : habitants de la Suisse.'
Un mois plus tard, elle rentre chez elle et ses copines lui demandent :
- Alors, cette fois, t'étais où ?
- En Grèce. C'était superbe !
- Et comment étaient les Hellènes ?
- Euh…
Encore un mot bizarre ! Elle regarde dans le dico : 'Hellènes : habitants de la Grèce.'
Un mois plus tard, à son retour, ses copines lui demandent :
- C'était bien ton voyage ?
- Génial, j'étais en Egypte !
- Ouah ! Et comment étaient les pyramides ?
- Oh ! Ne m'en parlez pas ! Tous des cons !
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Même en hiver le jour n'était qu'un verger doux
Quand le col du Guerza s'engorgeait sous la neige
Les grenades n'étaient alors que des fruits - seule
Leur peau de cuir saignait sous les gourmandises
On se cachait dans le maquis crépu pour rire
Seulement. Les fusils ne fouillaient que gibier.
Et si la montagne granitique sautait
A la dynamite, c'était l'instituteur
Mon père creusant la route à sa Citroèn.
Aucune des maisons n'avait besoin de portes
Puisque les visages s'ouvraient dans les visages.
Et les voisins épars, simplement voisinaient.
La nuit n'existait pas puisque l'on y dormait.
C'était dans les Aurés
A Menaâ
Commune mixte Arris
Comme on dit dans la presse
Mon enfance et les délices
Naquirent là
A Menaâ - commune mixte Arris
Et mes passions après vingt ans
Sont les fruits de leurs prédilections
Du temps où les oiseaux tombés des nids
Tombaient aussi des mains de Nedjaï
Jusqu'au fond de mes yeux chaouias
Frileux comme un iris
Mon ami Nedjaï
Nu sous sa gandoura bleue
Courait dans le soir en camaïeu
Glissant sur les scorpions gris
De l'Oued El Abdi
Derrière les chacals brillants
Qui rient le cou ouvert.
Et dressé en angle aigu, lisse
Au haut de ses échasses
Il lançait pour voir clair
Jusqu'à la fin de l'espace
La lune au tire-boulettes.
Maintenant c'est la guerre aussi dans mon douar
Il a replié ses kilomètres de joie
Comme les ailes au dessus gris d'un papi1lon
Polymorphe et couve sous des gourbis zingueux
Tous les bonheurs en germe qui n'existent plus
Dehors -- pas plus que les vergers dont les soieries
sucrées rendaient le vent plus mielleux qu'une abeille
Pas plus que le bruit des pieds nus de Nedjaï
Sur les racines de mon enfance enfouies
Sous des sédiments de peur, de haine, de sang
Car c'est du sang qui bat dans l'Oued El Abdi
Et roule les scorpions gras comme des blessures
Qui seules survivraient des corps martyrisés.
C'est la guerre
Le ciel mousseux d'hélicoptères
Saute à la dynamite
La terre chaude jaillit et glisse
En coulée de miel
Le long des éclats de faïence bleue
Du ciel blanc
Les bruits d'hélices
Ont remplacé les bruits d'abeille
Les Aurés frémissent
Sous la caresse
Des postes émetteurs clandestins
Le souffle de la liberté
Se propageant par ondes électriques
Vibre comme le pelage orageux d'un fauve
Ivre d'un oxygène soudain
Et trouve le chemin de toutes les poitrines
Les bruits disparaissent
Dans la tiédeur de l'atmosphère et dans le temps
C'est la guerre muette
Derrière les portes de Batna
J'assiste sur l'écran de mon enfance
A un combat silencieux
Sur des images au ralenti
A la lumière de mon âge je l'avoue
Tout ce qui me touche en ce monde jusqu'à l'âme
Sort d'un massif peint en rose et blanc sur les cartes
Des livres de géographie du cours moyen
Et lui ressemble par je ne sais quelle joie liquide
Où toute mon enfance aurait déteint.
Tout ce que j`aime et ce que je fais à présent
A des racines là-bas
Au-delà du col du Guerza à Menaâ
Où mon premier ami je sais qu'il m'attendra
Puisqu'il a grandi dans la chair de mon coeur. Si
Le monde qui m'entoure a vieilli de vingt ans
Il garde dans sa peau mes amours chaouias.
(1958:Prison civile de Barberousse,Alger)
Anna GREKI(1931-1966)
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