• Nicolas Sarkozy s'est engagé à sauver le site Caterpillar de Grenoble et à recevoir l'intersyndicale, qui lui a demandé d'oeuvrer au déblocage de fonds européens d'ajustement à la mondialisation.

    Le site isérois du constructeur américain d'engins de chantier n'est pas menacé de fermeture mais est visé par un plan de 733 suppressions de postes.

    Quatre membres de la direction de l'usine ont été retenus pendant 24 heures dans leur bureau par des dizaines de salariés avant d'être libérés mercredi à la mi-journée .

    "Je vais sauver le site. Je recevrai cette intersyndicale puisqu'ils m'ont appelé au secours (...) On ne les laissera pas tomber", a déclaré le président français dans un entretien accordé à Europe 1.

    Dans un communiqué, le Parti communiste se demande si les promesses du président ne sont pas "un poisson d'avril".

    "C'est une bien belle promesse qui résonnera sans doute douloureusement aux oreilles des salariés d'ArcelorMittal à Gandrange (Moselle) qui ont cessé définitivement la production après une promesse similaire du même homme", dénonce le PCF.

    "A force d'avoir trop menti, M. Sarkozy reste sans doute le dernier à croire que ses propos puissent être pris au sérieux", ajoute le communiqué.

    CONTINENTAL "PAS AU-DESSUS DES LOIS"

    Nicolas Sarkozy s'était rendu le 4 février 2008 dans l'usine de Gandrange, dont l'aciérie a fermé ses portes mardi, et avait pris l'engagement d'en pérenniser l'activité par des investissements, "avec ou sans Mittal".

    Mercredi, il a redit au micro d'Europe 1 que ses promesses et celles du président d'Arcelor, Lakshmi Mittal, avaient été "scrupuleusement tenues".

    "J'ai eu M. Mittal un nombre de fois incalculable, il a tenu ses engagements. La production d'acier mondiale a été divisée par deux. C'est quand même pas de ma faute (...) si, comme il y a moins de croissance, il y a moins de consommation de fer", a-t-il dit.

    Une partie des salariés de l'aciérie ont manifesté mardi pour dénoncer "l'imposture et la trahison" du chef de l'Etat et du président d'Arcelor.

    Ségolène Royal a déclaré mercredi que si elle avait été élue présidente de la République en 2007, elle aurait empêché la fermeture de l'aciérie.

    "Il n'y avait pas de fatalité. Avec moi, le four de Gandrange aurait été maintenu et Caterpillar serait réorienté vers la croissance verte", a-t-elle dit sur Europe 1 après l'intervention du chef de l'Etat.

    Source:Reuters


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